Réunis au nom du Seigneur Jésus Christ

 

 

Une secte, une église ou une association religieuse se définissent généralement par un nom ou un principe autour duquel les gens se regroupent. Il peut s’agir des vues particulières, plus ou moins bibliques, d’un illustre fondateur.

Il existe aussi des chrétiens désirant se rassembler non autour d’un homme, si pieux soit-il, ou d’une doctrine, si vraie soit-elle, mais uniquement autour du Seigneur Jésus Christ, le Fils du Dieu vivant. Ils s’appuient sur la promesse que lui-même a faite, et qui est toujours valable: «... là où deux ou trois sont assemblés en mon nom (littéralement à mon nom), je suis là au milieu d’eux». Évangile selon Matthieu, chapitre 18, verset 20.

 

Qui sont ces chrétiens ?

Ce sont des personnes qui ont trouvé en Jésus Christ mort, ressuscité et maintenant glorifié à la droite de Dieu, le Sauveur dont elles avaient besoin. Il leur a donné le pardon de leurs péchés, la paix avec Dieu et la vie éternelle. La «nouvelle naissance» les a fait entrer dans la famille de Dieu, leur donnant le droit d’être appelées ses enfants. Ce sont dès lors des chrétiens, non pas de nom seulement, mais en réalité

Jésus a dit :

Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Év. selon Jean, Chap. 3, v. 3 et 5.

 

Peuvent-ils porter un nom particulier ?

Ils n’en ont pas le droit car la Parole de Dieu le réprouve expressément.

«L’un dit: Moi, je suis de Paul, et l’autre : moi, je suis d’Apollos... Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru.»

«Le Christ est-il divisé?» 1°  Épître aux Corinthiens, chap. 3, v. 4 et chap. 1, v.13.

«... ce fut à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens». Actes des Apôtres, chap. 11, v. 26.

En conséquence, les croyants ne peuvent et ne doivent porter d’autre nom que celui de Christ (c’est-à-dire chrétiens), ce beau nom qui a été invoqué sur eux. Ép. de Jacques, chap. 2, v. 7.

 

De quoi sont-ils membres ?

La Bible ne parle nulle part de membres d’une église particulière. Elle ne connaît qu’une seule appartenance : Tous les vrais enfants de Dieu sont membres du «corps Christ».

«Nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain.» 1° Ép. aux Corinthiens, chap. 10, v. 17.

«Car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os». Ép. aux Éphésiens, chap. 5, v. 30.

 «Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l’un de l’autre» Ép. aux Romains, chap. 12, v. 4-5.

«Mais maintenant, Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme Il l’a voulu... Or vous êtes le corps de Christ, et ses membres chacun en particulier». 1°  Ép. aux Corinthiens, chap. 12, v. 18 et 27.

 

Sont-ils meilleurs que les autres ?

Ils ne sont, en eux-mêmes, nullement meilleurs que les autres, mais ils doivent tout à la grâce de Dieu. Elle les a sauvés, elle les garde, et, lorsqu’ils ont péché et le confessent à Dieu, elle les restaure (1°  Ép. de Jean, chap. 1, v. 9). Ils savent que la «chair», la vieille nature mauvaise et impossible à améliorer, se trouve encore eux, et qu’ils sont capables de déshonorer leur Seigneur par manque de vigilance. Ils reconnaissent et aiment chaque chrétien véritable auquel ils se savent liés par le Saint Esprit comme membres du Corps de Christ.

 

Quelle est leur doctrine ?

Rien de plus, rien de moins que l’enseignement de la Parole de Dieu, la Sainte Bible comprenant l’Ancien et le Nouveau Testament. Ils la reconnaissent tout entière comme étant la Révélation que Dieu a donnée à l’homme. Elle doit être leur seule règle de conduite et contient la réponse à toutes les questions vitales.

«Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice». 2° Ép. à Timothée, chap. 3, v. 16.

 

Que désirent-ils ?

Obéir à la Parole de Dieu en suivant humblement le chemin qu’elle leur trace. Cette obéissance implique une séparation de tout ce qui n’a pas la pleine approbation de Dieu.

«Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres? Et quel accord de Christ avec Béliar ? Ou quelle part a le croyant avec l’incrédule?» 2° Ép. aux Corinthiens, chap. 6, v. 14-15.

«Ainsi donc, sortons vers Lui (Jésus) hors du camp, portant Son opprobre». Ép. aux Hébreux, chap. 13, v. 13.

L’obéissance à la Parole de Dieu amène ces croyants à se retirer de communautés et d’associations religieuses fondées, organisées ou dirigées par des hommes, afin de suivre le chemin que l’Écriture prescrit. D’après celle-ci il n’existe qu’une vraie Église, l’Assemblée du Dieu vivant, à laquelle appartiennent tous ceux qui sont nés de nouveau.

«... Vous mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ ». 1°  Ép. de Pierre, chap. 2, v. 5.

Dieu a en horreur le mélange de la lumière avec les ténèbres. Des croyants ne peuvent donc s’associer avec des incrédules pour adorer le Dieu saint. D’autre part, avec souvent beaucoup de tristesse, ils n’ont pas la liberté de participer à la communion de la Cène avec des chrétiens, si pieux soient-ils, associés à des groupements où la Parole de Dieu n’est pas reçue comme la seule et stricte autorité. C’est pourquoi le Seigneur adresse aux siens cette injonction :

«... Sortez du milieu d’eux, et soyez séparés... et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant». 2° Ép. aux Corinthiens, chap. 6, v. 17-18.

«Qu’il se retire de l’iniquité (ou injustice), quiconque prononce le nom du Seigneur..» pour poursuivre «la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur». 2° Ép. à Timothée, chap. 2, v.19 et 22.

 

Où se trouve le terrain de rassemblement approuvé par Dieu  ?

Des premiers chrétiens il est dit :

«Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières». Actes, chap. 2, v. 42.

Ailleurs nous lisons :

«Il y a un seul corps et un seul Esprit... un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous». Ép. aux Éphésiens, chap. 4, v. 4-6.

«Mais Dieu a composé le corps... afin qu’il n’y ait point de division dans le corps».

«Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, à parler tous un même langage, et à ce qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez parfaitement unis dans un même sentiment et dans un même avis». 1°  Ép. aux Corinthiens, chap. 12, v. 24-25 et chap. 1, v. 10.

Ces vérités et ces exhortations donnent au croyant un juste motif de s’attrister des divisions qui existent au sein de la chrétienté et de la multiplicité d’églises particulières qui ne trouvent pas leur fondement dans la Parole. Il est de ce fait conduit à les quitter et à revenir à ce qui était dès le commencement:

«... Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous». 1°  Ép. de Jean, chap. 2, v. 24.

«Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est JÉSUS CHRIST» 1°  Ép. aux Corinthiens, chap. 3, v. 11.

 

Qu’y avait-il au commencement?

On se réunissait au nom du Seigneur Jésus conformément à sa Parole déjà citée :

«... Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux». Év. selon Matthieu, chap. 18, v. 20.

Les traditions qui se sont ajoutées au cours des siècles ne sont pas conformes à l’enseignement biblique et, en conséquence, s’opposent à la volonté de Dieu.

Les chrétiens qui, par la foi, s’emparent de cette promesse de leur Seigneur, renoncent dans leurs réunions à tout ce qui est liturgie, cérémonial humain, et prières ou sermons préparés à l’avance. Ils sentent la nécessité de se placer simplement et de tout leur cœur sous l’action et la direction de l’Esprit de Dieu, au lieu de s’en remettre à la présidence ou à la direction d’un homme. Car il n’appartient pas à l’homme d’organiser l’Église, mais bien d’obéir au Chef de l’Église qui est Jésus Christ.

«Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit: et il y a diversité de services, et le même Seigneur; et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous».

«Le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît»: 1°  Ép. aux Corinthiens, chap. 12, v. 4-6 et 11.

«Nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair». Ép. aux Philippiens, chap. 3, v. 3.

 

Cela n’amène-t-il pas du désordre ?

«Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints». 1°  Ép. aux Corinthiens, chap. 14, v. 33.

Obéir à la Parole de Dieu ne peut donc pas conduire au désordre. Mais par contre, il n’y a pas de plus grand désordre aux yeux de Dieu que lorsque l’homme remplace l’ordre divin par des arrangements humains. Ceux-ci peuvent paraître parfois sages et prudents mais ils constituent un outrage à Celui qui nous reçoit chez Lui, en le supplantant dans la direction de sa propre Maison.

Inversement, là où les croyants, conscients de leur faiblesse, se placent sous la direction du Saint Esprit, ils font l’expérience que le Seigneur est fidèle à sa promesse: «Je suis là au milieu d’eux».

 

En quittant les Églises organisées par les hommes, ne forme-t-on pas une nouvelle secte ?

En revenant à «ce qui était dès le commencement», on ne peut constituer une nouvelle secte, car la Parole de Dieu ne sera jamais l’assise d’aucune secte, mais de l’Église de Jésus Christ formée de tous les vrais enfants de Dieu. C’est, au contraire, constituer une expression de l’Église unie et soumise à Christ dans un lieu donné. Qu’on nous comprenne bien : ces quelques croyants ne composent pas à eux seuls toute l’Église, dans une localité, mais ils sont une expression, conforme aux enseignements bibliques, de l’Église de Christ, soumise à son Chef, se réunissant à son Nom et s’attendant à Lui pour tout.

En pratique, cette unité ne peut être réalisée que dans l’obéissance à l’Écriture, donc dans la séparation de toute organisation religieuse humaine.

 

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Êtes-vous désireux de suivre le chemin de l’obéissance que Dieu indique dans sa Parole, laquelle ne peut nous tromper ? Alors faites comme les chrétiens de Bérée :

«... ils reçurent la Parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi». Actes, chap. 17, v. 11.

A quel endroit Dieu veut-il vous voir ? Faites de cette question importante un sujet de prières, et lui-même vous fera connaître sa volonté. Mais pour cela deux conditions sont requises : droiture et obéissance envers Dieu et envers sa Parole.

 

Avons-nous le droit de choisir ?

La présence du Seigneur Jésus Christ est promise là où deux ou trois sont assemblés, à son nom. Ils sont venus là parce que le Seigneur s’y trouve et que son nom y est seul reconnu et honoré. Leurs affections pour Christ les conduisent là, et ils le rencontrent effectivement.

Ce qui doit amener un chrétien dans un rassemblement, ce n’est ni un devoir à remplir, ni la facilité de communications, ni la sympathie pour une ou plusieurs personnes, ni une quelconque tradition. Ce ne sont pas même des motifs plus estimables, comme par exemple le fait d’avoir été converti dans tel milieu, d’y être enseigné et conseillé par un prédicateur remarquable, d’y trouver beaucoup de bénédiction ou d’activité évangélique. Ce qui doit le diriger vers tel ou tel groupe de croyants c’est la soumission aux enseignements de l’Écriture. Dieu ne nous permet pas de choisir, il nous demande d’obéir.

L’obéissance est la grande preuve d’amour que nous sommes appelés à donner à Celui qui nous a aimés le premier. «Si quelqu’un m’aime — a dit le Seigneur Jésus — il gardera ma parole». Év. selon Jean, chap. 14, v. 23.

Et l’amour pour Lui est en même temps le sentiment le plus fort qui puisse unir entre eux ceux qui Lui doivent tout.

Vous assemblez-vous en vérité au nom du Seigneur Jésus Christ ?