Cours biblique

Explications de mots et expressions

 

Parle, car ton serviteur écoute — 1 Samuel 3 v 10

 

- A -

(106) Abel

(137) Dieu parle à Abraham

(78) Adam

(64) Âme

(61) Anciens

(133) L’anneau à sa main

(31) Antioche de Pisidie

(131) L’amour du Père

(9) Apôtre

(95) Arbitre

(67) Asaph

 

- B -

(37) Fils de Bélial

(1) La Bible

(21) La bouche

 

- C -

(60) Césarée de Philippe

(30) Chrétien

(117) Comme Christ est, nous aussi nous sommes

(103) Le corps de Christ

(104) Union avec Christ

(105) Les cieux ouverts

(20) Le cœur

(143) Les commandements de la loi

(2) Confesser ses péchés

(127) Confession et pardon

(52) Conscience

(15) Conversion

(68) Fils de Coré

(81) Le Créateur

(77) La création et la chute de l’homme

(54) Culpabilité

- D -

 

(66) David

(55) Dieu

(94) Dieu est infiniment bon

(100) La colère de Dieu

(125) La crainte de Dieu

(126) Dieu a effacé nos péchés

(33) Dieu est juste

(72) La justice de Dieu

(107) La volonté de Dieu

(123) Les différents noms de Dieu

(40) Docteur

(135) Drachme

 

- E -

(80) Ecclésiaste

(29) Enfant de Dieu

(146) Les enfants

(18) Éphèse

(45) Ésaïe

(120) Des choses étranges

(111) Étrangers

(57) Évangile

(113) L’Évangile annoncé à tous

(48) Expiation

(34) L’œuvre expiatoire

 

- F -

(43) Fils de l’homme

(17) Foi

(97) La foi en Jésus Christ

(138) Le manque de foi

(139) Le juste vivra de foi

(118) La persévérance de la foi

(147) La puissance de la foi

 

- G -

(58) Les Galates

(136) Le livre de la Genèse

(14) Geôlier

(19) La grâce de Dieu

 

- H -

(90) L’épître aux Hébreux

(141) Héritiers

(79) L’homme fait à l’image de Dieu

(142) Le jeune homme exceptionnel

 

- I -

(38) Incrédules

(3) Iniquités

(47) Iniquités

(25) Invoquer

(32) Peuple d’Israël

 

- J -

(6) Jaïrus

(56) L’apôtre Jean

(88) La première épître de Jean

(140) Jérémie

(91) Jésus assis dans le ciel

(86) Le Livre de Job

(24) Joël

(130) Le prophète Jonas

(112) Le jugement futur

(83) Le jugement après la mort

(53) Absence de juste

 

- L -

(109) Lapider

(119) « Lève-toi, prends ton petit lit, et marche »

 

- M -

(12) Les magistrats et les préteurs

(50) Malachie

(101) Michée

(7) Miracle

 

- N -

(39) Nicodème

(44) La mixtion apportée par Nicodème

 

- O -

(108) L’offrande du corps de Jésus Christ

(36) Oindre

(129) Où es-tu ?

 

- P -

(116) Paix et sécurité dans la présence de Dieu

(124) La Pâque

(122) Le pardon sur la terre

(148) Mettre la parole en pratique

(85) Patriarche

(13) Paul et Silas chantaient

(128) Abandonner ses péchés

(4) Les péchés couverts

(98) La perfection

(11) Philippes

(71) Propitiation et expiation

(65) Psaumes

(69) Précieux rachat

(87) La purification du lépreux

 

- R -

(121) Les raisonnements

(42) Le récit (références)

(41) Rédempteur

(74) Rédemption

(28) La rémission des péchés

(76) Responsabilité

(96) La résurrection de Christ

(8) Ressusciter

(27) Cette réunion pour écouter l’apôtre Pierre

(51) Révolte

(22) Richesses du ciel

(132) La plus belle robe

(75) Épître aux Romains

 

- S -

(62) Principaux sacrificateurs

(102) Sacrifice agrée de Dieu

(115) Le Saint Esprit

(16) Le salut

(99) Le salut de tous les hommes

(73) Le salut est entièrement gratuit

(35) Samuel

(134) Les sandales

(89) L’effusion du sang de Christ

(63) Scribe

(144) Les biens du Seigneur Jésus sur la terre

(49) Le corps du Seigneur Jésus

(84) Les souffrances du Seigneur de la part de Dieu

(26) Le nom du Seigneur

(114) Le Seigneur travaille

(110) Le Seigneur venu pour sauver

(10) Silas

(5) Une synagogue

 

- T -

 (70) Timothée

(92) Tite

(46) Transgressions

(145) Les trésors

(82) Le tribunal de Dieu ou de Christ

 

- V -

 (59) La parole de la vérité

(23) La vie éternelle

 

- Z -

 (93) Zélé pour les bonnes œuvres

 

 

 

(1) La Bible : terme signifiant « livre », qui désigne l’ensemble des livres de l’Ancien (39 livres) et du Nouveau Testament (27 livres). La Bible renferme l’ensemble des pensées et des voies de Dieu.

Dieu dans sa bonté, a voulu que les croyants aient un guide sûr et certain. Œuvre inspirée de divers auteurs, son autorité est reconnue par le Seigneur lui-même.

Le fait que quelque chose se trouve dans la Bible le revêt de l’autorité de la parole de Dieu. « L’écriture ne peut être anéantie » (Jean 10 v 35). C’est la seule autorité sûre et certaine capable de nous garder dans le Père (Dieu) et dans le Fils (Jésus Christ) : « Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous : si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père » (1 Jean 2 v 24). D’autres termes sont utilisés pour désigner la Bible : la Parole, l’Écriture, les saintes lettres.

 

(2) Confesser ses péchés : c’est reconnaître ses fautes. Cette reconnaissance est un sentiment profond de culpabilité, qui se joint à la pensée humiliante du déshonneur fait à Dieu.

Dans l’Ancien Testament, des exemples de confession sont donnés montrant le sentiment de la honte de s’être mal conduit : « Les sacrificateurs et les lévites avaient eu honte et s’étaient sanctifiés » (2 Chroniques 30 v 15)
Esdras dit : « Mon Dieu, je suis confus, et j’ai honte de lever ma face vers toi, ô mon Dieu ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre coulpe (péché) a grandi jusqu’aux cieux » (Esdras 9 v 6).

Dans le Nouveau Testament, le brigand sur la croix a reconnu sa culpabilité et la justice du châtiment qui lui était infligé : « Pour nous, nous y sommes justement; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises » (Luc 23 v 41).

Dieu est le seul refuge d’une conscience qui souffre du poids du péché : « Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché » (Psaume 32 v 5).

 

(3) Iniquités : le synonyme d’iniquité est injustice. Ce sont toutes les manifestations d’un comportement contraire à Dieu : « Vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu » (Ésaïe 59 v 2).

 

(4) Les péchés couverts sont des péchés qui ont été cachés en ayant été purifiés par le sang de Christ. Dieu donne l’assurance dans l’épître aux Hébreux qu’ils ne seront jamais rappelés : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Hébreux 8 v 12).

 

(5) Une synagogue désigne à la fois l’ensemble des juifs qui se réunissent et le lieu où ils se rassemblent pour leur culte.

 

(6) Jaïrus : ce nom signifie « éclaire ». Le récit correspondant se trouve en Luc 8 v 40 et suivants. Les évangiles donnent le récit de plusieurs résurrections opérées par le Seigneur, deux enfants et un homme (Luc 7 v 11 et suiv. ; 8 v 40 et suiv. et Jean 11 v 1 et suiv.). Dieu permet que la fille de Jaïrus meure pour faire connaître la puissance en résurrection et en vie qui se trouve dans le Seigneur Jésus : « Jésus … dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra » (Jean 11 v 25). Ces récits sont aussi des images de la nouvelle vie de résurrection que possèdent, déjà durant leur vie terrestre, tous ceux qui ont reçu Christ pour leur Sauveur.

 

(7) Miracle : fait extraordinaire qui prouve l’intervention de Dieu. Le Seigneur Jésus a fait beaucoup de miracles lorsqu’Il était sur la terre : « Les aveugles recouvrent la vue et les boiteux marchent ; les lépreux sont rendus nets et les sourds entendent, et les morts sont ressuscités » (Matthieu 11 v 5). Sa puissance divine agissait en bonté pour délivrer les hommes des effets de la puissance de Satan.

« Jésus donc fit aussi devant ses disciples beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20 v 30 et 31).

 

(8) Ressusciter : signifie ramener de la mort à la vie. La jeune fille dormait du sommeil de la mort lorsque le Seigneur est entré dans la maison de ses parents. Lui seul, ayant vaincu la mort, a pu par sa voix puissante rappeler l’enfant à la vie. Dans ses tendres soins, Il commande aux parents de lui apporter de la nourriture.

Il est fait mention dans la Parole de trois résurrections dans l’Ancien Testament et cinq dans le Nouveau Testament. Ces résurrections temporaires sont à la fois des manifestations de la puissance de Dieu, mais aussi la démonstration de son amour et de sa grâce envers des êtres dans la détresse.

- la première a lieu aux jours d’Élie (1 Rois 17 v 17 et suiv.). Élie ressuscite le fils de la veuve de Sarepta, qui apprend que le Dieu qu’elle a cru est celui « qui fait vivre les morts » (Romains 4 v 17).

- la deuxième a lieu aux jours d’Élisée (2 Rois 4 v 8 et s). La pieuse femme sunamite a reçu son fils ressuscité sans étonnement selon le rappel qu’en fait l’épître aux Hébreux : « Les femmes reçurent leurs morts par la résurrection» (Hébreux 11 v 35).

- la troisième a lieu après la mort du prophète Élisée (2 Rois 13 v 20 et 21). Un cadavre est jeté dans le tombeau d’Élisée et reprend vie après avoir touché les os du prophète. Ainsi la vie sort de la mort, allusion à la mort de Christ : « À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12 v 24).

- la quatrième est la résurrection du fils unique de la veuve de Naïn (Luc 7 v 11 à 17). Ce bref récit montre les compassions divines du Sauveur si proche de nos douleurs : « Ne pleure pas » (v 14) et ce détail touchant : « Il le donna à sa mère » (v 15).

- la cinquième est la résurrection de la fille de Jaïrus (Matthieu 9 v 18 à 26 ; Marc 5 v 21 à 43 ; Luc 8 v 40 à 56). Le Seigneur met dehors la foule bruyante et ferme la porte. Il nous apprend que c’est dans l’intimité, séparé du monde, qu’une famille peut jouir des bénédictions de Dieu.

- la sixième est la résurrection de Lazare (Jean 11). Dans ce chapitre le Saint Esprit nous montre la parfaite dépendance du Seigneur Jésus qui attend deux jours avant de se rendre à Béthanie, et son amour pour ceux qui sont dans la peine : « Jésus pleura » (v 35). Après une courte prière, la voix majestueuse du Seigneur fera sortir Lazare du tombeau, nous faisant entrevoir l’extraordinaire puissance que le Seigneur déploiera lorsqu’au moment de son retour Il ressuscitera les morts en Lui : « Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement » (1 Thessaloniciens 4 v 16).

- la septième résurrection est celle de Dorcas (Actes 9 v 36 à 43). Le résultat de ce miracle fut double : l’encouragement et la conversion. « Pierre…, ayant appelé les saints et les veuves, il la leur présenta vivante. Et cela fut connu dans tout Joppé ; et plusieurs crurent au Seigneur ».

- la huitième résurrection est celle d’Eutyche (Actes 20 v 7 à 12). Ce jeune homme, assis sur une fenêtre, assiste au discours de l’apôtre Paul. Mais il s’endort et chute du troisième étage. Paul descend aussitôt, se penche sur lui et l’embrasse, manifestant les traits du merveilleux amour du Seigneur qu’il servait si bien, et Eutyche revient à la vie.

Toutes ces personnes n’ont pas reçu un corps de résurrection incorruptible et immortel et sont mortes après quelques temps de vie. Mais elles participeront à la résurrection avec les autres croyants selon ce qui est dit en 1 Thessaloniciens 4 v 16.

 

(9) Apôtre : le nom signifie envoyé, messager. C’est le nom que Jésus a donné aux douze disciples qu’Il s’est choisi. Ces noms sont les suivants :

- Simon. Il reçut du Seigneur le nom de Céphas ou Pierre (Jean 1 v 43). Pierre est l’auteur inspiré des deux épîtres.

- André. Il était le frère de Simon Pierre et fut l’instrument pour le mener à Jésus (Jean 1 v 41).

- Jean. Il se nomme « le disciple que Jésus aimait » (Jean 20 v 2 ; 21 v 7 et v 20). Il est l’auteur inspiré de l’Évangile, des trois épîtres qui portent son nom et de l’Apocalypse.

- Jacques. C’est le frère de Jean. Avec son frère ils reçurent du Seigneur le surnom de Boanerges, qui est « fils du tonnerre ». Jacques fut mis à mort par le roi Hérode (Actes 12 v 2).

- Philippe. Philippe était originaire de Bethsaïda, la ville d’André et de Pierre (Jean 1v 45).

- Barthélemy. Selon toute vraisemblance, son nom personnel est Nathanaël (ce qui signifie « don de Dieu »).

- Thomas. Il est appelé Didyme. Alors que les disciples entourent le Seigneur Jésus ressuscité, Thomas est absent. Apprenant ce qui vient d’arriver, il refuse de croire ses frères, s’il n’a pas le témoignage de ses propres yeux et de ses propres mains. Huit jours après, le disciple incrédule reconnaît Jésus comme son Seigneur et son Dieu (Jean 20 v 25 à 29).

- Lévi ou Matthieu le publicain. Matthieu est l’auteur inspiré du premier évangile.

- Jacques le fils d’Alphée, appelé aussi Jacques le Mineur (Marc 15 v 40). Sa mère, Marie, femme de Clopas était sœur de Marie, la mère de Jésus. Il est l’auteur inspiré de l’épître de Jacques.

- Jude. Il est le frère de Jacques le Mineur. Il est aussi nommé Lebbée et surnommé Thaddée. Il est l’auteur inspiré de l’épître de Jude.

- Simon appelé le Cananéen. Son surnom n’a rien à voir avec Canaan ; il équivaut au terme de Zélote, désignant des personnes très zélées pour la loi de Moïse et la tradition.

- Judas surnommé Iscariote. Il devint un traître et livra le Seigneur Jésus (Matthieu 10 v 4).

 

(10) Silas avait été choisi par l’ensemble des frères de l’assemblée de Jérusalem, pour communiquer des décisions prises aux croyants réunis à Antioche (Actes 15 v 22 et suiv.). Silas encourage, fortifie les frères (Actes 15 v 32), se trouve aux côtés de l’apôtre Paul fortifiant les assemblées et annonçant la Parole à Bérée (Actes 15 v 40 et s et Actes 17 v 10 et suiv.), puis rejoint ce même apôtre à Corinthe (Actes 18 v 5 et suiv.). La vie de Paul et Silas montre combien les ressources de la grâce et de la puissance de Dieu sont infinies. À Philippes, d’abord couchés dans une sombre prison ils louent Dieu dans leurs grandes souffrances, puis ils sont ensuite réconfortés et rafraîchis par l’amour et les compassions de leur propre geôlier.

 

(11) Philippes est une ville située en Macédoine, région bordée par la mer Égée dans le nord de la Grèce antique. L’apôtre Paul y a séjourné lors de son 2ème voyage missionnaire et y est passé lors de son 3ème voyage. Il a écrit une lettre à l’assemblée de Philippes (Philippiens 1 v 1). Cette épître de caractère très pratique présente l’expérience de la vie chrétienne en action. Le croyant est montré vivant ici-bas dans la puissance de l’Esprit de Dieu. Cela explique qu’il n’est pas question de péché dans cette épître (le mot ne s’y trouve pas).

 

(12) Les magistrats et les préteurs sont des personnes chargées de rendre la justice. La source de toute autorité ne se trouve qu’en Dieu : « Seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent » (1 Timothée 6 v 15), mais Il confie ce pouvoir à des créatures qui sont responsables devant Lui. L’Écriture exhorte à être soumis aux autorités, gouvernants ou magistrats : « Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu » (Romains 13 v 1).

 

(13) Paul et Silas chantaient. Ils étaient en prison car ils avaient suivi la volonté du Seigneur. C’est pourquoi, bien qu’enfermés, ils jouissaient de la présence du Seigneur à leur côté et étaient parfaitement paisibles et heureux. Les murs ne pouvaient emprisonner leur esprit : « Il n’y a point d’homme qui ait pouvoir sur l’esprit pour emprisonner l’esprit » (Ecclésiaste 8 v 8). De la même manière, les trois jeunes gens, Shadrac, Meshac et Abed-Négo étaient paisibles dans la fournaise de feu ardent (le récit se trouve en Daniel 3), comme aussi Daniel dans la fosse aux lions (Daniel 6).

 

(14) Geôlier : gardien de la prison. Dieu avait en réserve les richesses de sa grâce pour ce pauvre gardien. Comme il était peu probable qu’il aille écouter l’évangile, le Seigneur lui envoya l’évangile. Le tremblement de terre et les circonstances l’accompagnant n’avaient pas touché son cœur. Mais c’est la puissante voix de l’amour « ne te fais point de mal » (Actes 16 v 28) qui va le toucher. Paul, à l’image de son Divin Maître, ne lui fait aucun reproche. C’est la joie de Dieu de sauver un pécheur, même le plus grand, et Dieu le fait d’une manière digne de Lui-même.

 

(15) Conversion : action de se tourner vers le Dieu Sauveur. La conversion n’est pas une chose superficielle, mais une action profonde. La parabole du semeur (voir le récit en Matthieu 13 v 1 à 23) nous apprend que même là où il y a une apparence de vraie réception de l’évangile, il n’y a pas réellement la vie. Toute vraie conversion est marquée par la crainte de Dieu et par une grande estime pratique du Sauveur. C’est ce qu’illustre la scène de la femme pécheresse entrée dans la maison de Simon le pharisien : « Voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il (Jésus) était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum ; et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum » (Luc 7 v 37 et 38).

 

(16) Le salut dont le mot vient du verbe « sauver », désigne la délivrance éternelle de l’homme pécheur qui croit avec certitude que ses péchés ont été effacés par le sang du Seigneur Jésus mort sur la croix. Satan, l’ennemi de nos âmes, déploie tous ses efforts pour empêcher un homme d’accepter le salut. Pour les croyants, il s’emploie à semer le doute pour insinuer qu’un croyant peut perdre, ou a déjà même perdu le salut. Le Seigneur Jésus, dans la Parole ferme la bouche à ces arguments : « Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10 v 27 à 30). Un croyant ne peut jamais perdre le salut.

 

(17) Foi : c’est considérer comme vrai et croire ce que Dieu dit. C’est une conviction ferme, non une vague opinion. La Parole précise en Hébreux 11 v 1 ce qu’est la foi : « La foi est l’assurance des choses qu’on espère, et la conviction de celles qu’on ne voit pas » et ce sur quoi elle se fonde : « La foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu » (Romains 10 v 17). La foi écoute ce que Dieu dit et a pour résultat une absolue certitude et une paix parfaite.

 

(18) Éphèse : Éphèse est une ancienne ville d’Asie mineure située sur la mer Égée. L’assemblée d’Éphèse est l’une des sept assemblées à laquelle est adressée une lettre dans le livre de l’Apocalypse (Apocalypse 1 v 11 et 2 v 1 à 7). Cette assemblée a des caractères remarquables puisque le Seigneur reconnaît ses œuvres, son travail, sa patience, sa séparation d’avec les méchants, son discernement des mauvaises doctrines et des faux apôtres et les afflictions supportées sans se lasser. Mais le Seigneur lit dans les cœurs, et Il désire y trouver quelque chose de plus essentiel, l’amour. « J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour » (Apocalypse 2 v 4), lui reproche-t-Il. Si la Parole nous montre combien Christ nous a aimés, elle nous dit aussi combien Il désire que nous l’aimions : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui » (Jean 14 v 21). Le Seigneur ne réveille-t-Il pas nos cœurs en posant comme à l’apôtre Pierre trois fois la question : « M’aimes-tu ? » (Jean 21 v 15, 16 et 17).

 

(19) La grâce de Dieu : c’est l’amour de Dieu en activité envers tous, alors que nous ne le méritons pas. Dieu veut être connu comme « le Dieu de toute grâce » (1 Pierre 5 v 10).

« La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ » (Jean 1 v 17). La grâce n’est pas quelque chose d’abstrait, c’est une Personne vivante, le Fils de Dieu, descendu vers nous. La grâce nous accompagne tout au long de notre chemin sur la terre, et c’est dans la mesure où nous aurons connu la grâce de Dieu pour nous-mêmes que nous en serons, « les uns pour les autres », les « bons dispensateurs » (1 Pierre 4 v 10).

Il existe dans la Bible plusieurs expressions incluant le terme « grâce ». Soulignons par exemple rendre grâces, ce qui signifie remercier Dieu : « rendant toujours grâces pour toutes choses, au nom de notre seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père » (Éphésiens 5 v 20) ; ou encore se fortifier dans la grâce : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le christ Jésus » (2 Timothée 2 v 1).

 

(20) Le cœur. Le cœur humain est mauvais. Il est trompeur par-dessus tout et incurable (Jérémie 17 v 9). Le Seigneur Jésus dévoile dans les Évangiles ce que le cœur humain est capable de produire : « Du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures » (Matthieu 15 v 19). Mais l’œuvre de Christ accomplie à la croix, saisie par la foi et appliquée au cœur et à la conscience renouvelle notre cœur. Elle n’améliore pas notre cœur naturel, mais nous donne un cœur nouveau, soumis à la volonté de Dieu. Avoir le cœur pur est l’une des caractéristiques du croyant fidèle.

Beaucoup d’exhortations dans la Parole nous invitent à veiller sur l’état de notre cœur : « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie » (Proverbes 4 v 23). Dieu est un Dieu jaloux et Il veut que nos cœurs soient entièrement à Lui : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force. Et ces paroles, que je te commande aujourd’hui, seront sur ton cœur » (Deutéronome 6 v 5 et 6). Souvenons-nous que Dieu connaît parfaitement ce qu’il y a dans notre cœur : «Tu connais, toi seul, le cœur de tous les fils des hommes » (1 Rois 8 v 39).

 

(21) La bouche. La bouche et le cœur sont liés parce que le cœur s’exprime par la bouche : « L’homme…, de l’abondance du cœur sa bouche parle » (Luc 6 v 45). Nous avons de même que pour le cœur, à veiller sur nos bouches car il y a des difficultés sans nombre à prononcer des paroles inconsidérées : « Qui garde sa bouche et sa langue, garde son âme de détresses » (Proverbes 21 v 23).

Le juste ayant reçu la vie, l’apporte à d’autres par ses paroles, véritables flots d’eau vive : « La bouche du juste est une fontaine de vie » (Proverbes 10 v 11). En une journée, qu’avons-nous dit pour le Seigneur et de sa part ? « En parole et en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus » (Colossiens 3 v 17). Prenons modèle sur le Seigneur Jésus qui agissait toujours dans la dépendance parfaite de Dieu son Père : « Car moi, je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler » (Jean 12 v 49).

 

(22) Richesses du ciel : la Parole parle à plusieurs reprises des richesses non matérielles que le croyant acquiert lorsqu’il croit au Seigneur Jésus :

- de profondes richesses (« Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! » Romains 11 v 33),

- des richesses de la grâce (« Les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus » Éphésiens 2 v 7),

- des richesses de la gloire (« Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le christ Jésus » Philippiens 4 v 19),

- les richesses insondables du Christ (Éphésiens 3 v 8) : c’est Christ notre Sauveur (1 Jean 4 v 14), Christ notre Rédempteur (Romains 3 v 24), Christ notre Seigneur (Galates 1 v 4), Christ notre Berger (Jean 10 v 11), Christ notre vie (1 Jean 5 v 11), Christ notre nourriture (Jean 6 v 48), Christ notre lumière (Jean 8 v 12), Christ nos bénédictions spirituelles (Éphésiens 1 v 3), Christ notre souverain Sacrificateur (Hébreux 4 v 14), Christ notre sagesse (1 Corinthiens 1 v 30), Christ notre avocat (1 Jean 2 v 1), Christ notre objet (2 Corinthiens 5 v 15), Christ notre modèle (1 Pierre 2 v 21), Christ notre paix (Éphésiens 2 v 14), Christ notre justice (2 Corinthiens 5 v 21), Christ notre chef (Éphésiens 4 v 15), Christ notre espérance (1 Timothée 1 v 1) …

 

(23) La vie éternelle est la vie divine communiquée par Dieu à celui qui croit au Fils de Dieu (Jésus) : « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3 v 36). Le croyant possède cette vie sur la terre et en goûte les joies déjà maintenant : « Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5 v 13).

Comme cette vie est dans le Fils, on ne peut la connaître sans connaître Jésus, sans entrer dans ses pensées et ses sentiments. Mais on ne peut avoir le Fils sans avoir le Père. Celui qui a vu le Fils a vu le Père, et, par conséquent, celui qui a communion avec le Fils, a aussi communion avec le Père, car les pensées et les sentiments du Père et du Fils sont les mêmes. « C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17 v 3). C’est cela notre joie : « Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie » (1 Jean 1 v 3 et 4). Que pouvons-nous avoir de plus que le Père et le Fils ?

 

(24) Joël : ce nom signifie « l’Eternel est Dieu ». C’est l’un des prophètes de la Bible. Un prophète est une personne qui parle suivant ce que Dieu lui a communiqué. Joël est l’un des douze petits prophètes dont les autres sont : Osée, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie. On parle de « petits prophètes » parce que la portée de leur prophétie est moins large que celle des quatre grands prophètes que sont Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel.

La prophétie de Joël ne traite que d’un ennemi futur du peuple d’Israël ; elle ne comporte par conséquent aucune date historique. Il invite le peuple à revenir de cœur à l’Eternel : « Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et revenez à l’Eternel votre Dieu ; car il est plein de grâce et miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté » (ch 2 v 13).

 

(25) Invoquer a le sens de prier. L’apôtre Paul exprime clairement que le Seigneur Jésus est le seul Médiateur (c’est-à-dire Intermédiaire) entre Dieu et les hommes. Ceux-ci, lorsqu’ils croient, ont un accès libre et direct à Dieu dans le ciel. La fonction humaine de prêtre ou de prophète servant d’intermédiaire entre Dieu et les hommes n’a pas lieu d’être : « Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus » (1 Timothée 2 v 5).

 

(26) Le nom du Seigneur. Jésus Christ est Seigneur. Il a été sur la terre en forme d’esclave, ayant appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. Il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi Il est « Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2 v 11). Et la puissance du Saint Esprit s’exerce pour honorer Christ : « Nul ne peut dire « Seigneur Jésus », si ce n’est par l’Esprit Saint » (1 Corinthiens 12 v 3). Des affections pures pour notre Seigneur Jésus Christ ne souffrent pas que ce nom béni soit associé au mal : « Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus Christ en pureté ! » (Éphésiens 6 v 24).

 

(27) Cette réunion se compose de Corneille, officier de l’armée romaine, de ses parents et de ses intimes amis. Ils déclarent à l’apôtre Pierre : « nous sommes tous présents devant Dieu, pour entendre tout ce qui t’a été ordonné de Dieu » (Actes des Apôtres 10 v 33). Il y a beaucoup de bénédiction lorsque nous nous réunissons, assemblés par Dieu, nous tenant devant Lui pour écouter ce qu’Il a à nous dire.

 

(28) La rémission des péchés, c’est le pardon des péchés. Cette rémission est obtenue par l’effusion (c’est-à-dire l’action de verser) du sang de Christ, effusion indispensable : « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Hébreux 9 v 22). Cette rémission, Christ l’a faite à la croix, Lui « en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes » (Éphésiens 1 v 7).

 

(29) Enfant de Dieu : cette expression se trouve dans la Parole : « À tous ceux qui l’ont reçu (Jésus), il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom » (Jean 1 v 12). Cette appellation implique l’immense privilège de participer à la nature divine. Par exemple, Dieu est amour, et si nous pouvons aimer c’est que nous avons reçu la communication de la nature de Dieu : « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jean 4 v 7). Nous avons donc, comme enfants de Dieu, les mêmes objets et les mêmes affections que Christ lui-même.

 

(30) Chrétien : le mot vient de Christ. C’est le nom donné aux disciples de Christ : « Ce fut à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens » (Actes des Apôtres 11 v 26). Il existe plusieurs synonymes : croyants, saints, frères, fidèles.

Le chrétien n’est pas seulement un homme qui croit en Dieu, c’est aussi un homme en qui le Saint Esprit (l’Esprit de Dieu) habite. L’Esprit dirige les regards du croyant vers l’œuvre de Christ et lui apprend à en apprécier la valeur. C’est lui qui donne au chrétien la conscience qu’il est en Christ et Christ en lui, et que Dieu est son Père et son Dieu : « Vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (Jean 14 v 20). Le chrétien sait qu’il est non seulement délivré du péché, mais en pleine liberté devant Dieu.

 

(31) Antioche de Pisidie était un territoire romain situé en Asie mineure. Après y avoir prêché l’Évangile, l’apôtre Paul y a souffert de la part des juifs : « Des Juifs arrivèrent d’Antioche et d’Iconium ; et ayant gagné les foules et lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, croyant qu’il était mort » (Actes 14 v 19) ; « Mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes » (2 Timothée 3 v 11).

La diffusion de l’évangile y fut à l’origine de l’une des premières assemblées en dehors des limites juives. Au retour de leur premier voyage quelques années plus tard, Paul et Barnabas causèrent une grande joie en racontant la conversion des nations : « Étant arrivés, et ayant réuni l’assemblée, ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi » (Actes 14 v 27). Mais il est frappant de voir que quelques temps après, lorsque l’apôtre Paul revient à Antioche à la fin de son deuxième voyage missionnaire, il n’est plus fait mention de l’accueil chaleureux ni de l’intérêt pour l’œuvre du Seigneur. La Parole est silencieuse sur les raisons de ce refroidissement. Est-ce peut-être parce que l’assemblée avait abandonné son premier amour (Apocalypse 2 v 4) ?

Antioche de Pisidie se différencie d’Antioche, ancienne capitale de la Syrie, aujourd’hui ville située en Turquie sur les bords du fleuve Oronte.

 

(32) Peuple d’Israël : nom du peuple terrestre de Dieu. Dieu, dans sa grâce souveraine, avait choisi pour lui-même un peuple parmi toutes les nations de la terre : « Tu es un peuple saint, consacré à l’Éternel, ton Dieu ; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n’est pas parce que vous étiez plus nombreux que tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et vous a choisis ; car vous êtes le plus petit de tous les peuples » (Deutéronome 7 v 6 et 7).

Ce peuple est formé de douze tribus, correspondant aux douze fils de Jacob. Leurs noms sont : « Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Zabulon, Joseph, Benjamin, Dan, Nephthali, Gad et Aser » (Genèse 35 v 23 et suiv.).

L’histoire de ce peuple racontée dans l’Ancien Testament est une succession de combats victorieux et de défaites dues à son infidélité. Mais en même temps, c’est le témoignage de la fidélité et de la patience de Dieu. Cette histoire a été écrite pour nous servir d’avertissement : « Toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement » (1 Corinthiens 10 v 11).

 

(33) Dieu est juste. À l’opposé, les hommes qui ne croient pas en Dieu sont caractérisés par l’injustice : « Ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu » (Romains 10 v 3). La justice est le signe extérieur caractéristique de la vie nouvelle du croyant. L’autre, le signe intérieur est l’amour. Les deux doivent être réunis : « Par ceci sont rendus manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère » (1 Jean 3 v 10).

 

(34) L’œuvre expiatoire. L’expiation est le plan de Dieu pour sauver l’homme par le sacrifice de Christ et pour la réconciliation de toutes choses. L’œuvre de Christ a deux aspects : l’un envers Dieu : « Christ…, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Hébreux 9 v 14), l’autre envers les hommes « Christ… lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 v 24).

 

(35) Samuel : son nom signifie « entendu de Dieu ». Samuel est le moyen de délivrance du peuple par la prière. Mais avant cela, il a appris à être capable de discerner dans son âme ce qu’est une communication du Seigneur. Il a appris à connaître la voix de l’Éternel. Combien la dépendance de Dieu est une chose bénie, et combien grandes sont les délivrances qui en découlent ! (La vie de Samuel est relatée en 1 Samuel 1 à 24).

Samuel est cité parmi les hommes de foi en Hébreux 11 v 32 : « Le temps me manquera si je discours de Gédéon, de Barac et de Samson et de Jephté, de David et de Samuel et des prophètes, qui par la foi subjuguèrent des royaumes, accomplirent la justice, obtinrent les choses promises, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers ».

 

(36) Oindre consiste à verser sur une partie du corps un liquide, en général de l’huile : « Samuel prit une fiole d’huile et la versa sur la tête de Saül » (1 Samuel 10 v 1).

 

(37) Fils de Bélial (Bélial ou Béliar) : cette expression signifie dans l’Ancien Testament de méchants hommes. Dans le Nouveau Testament, elle s’applique à l’adversaire de Christ, Satan : « Quel accord de Christ avec Béliar ? » (2 Corinthiens 6 v 15). Il y a une opposition absolue entre Christ et le diable, entre l’élément chrétien et l’élément du monde.

 

(38) Incrédules : ce sont des êtres sans foi qui ne mettent pas leur confiance en Dieu et en sa Parole. L’incrédulité exclut invariablement Dieu. Les incrédules seront très sévèrement condamnés : « Quant aux… incrédules… leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre » (Apocalypse 21 v 8).

La foi d’un côté et l’incrédulité de l’autre sont contraires : « Ne vous mettez pas sous un joug (joug a le sens de lien, par exemple le lien du mariage) mal assorti avec les incrédules ». Les raisons données en 2 Corinthiens 6 v 14 pour lesquelles nous ne devons pas nous mettre sous un joug mal assorti sont de grand prix :

- parce que le croyant est juste (2 Corinthiens 5 v 21) : « Car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? »

- parce que le croyant est lumière (Éphésiens 5 v 8) : « Quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? »

- parce que les saints comme corps de Christ sont nommés de son nom (1 Corinthiens 12 v 12) : « Quel accord de Christ avec Béliar ? »

- parce que « croyant » est un titre donné aux personnes sauvées dans les épîtres (exemple Romains 10 v 4) : « quelle part a le croyant avec l’incrédule ? »

- parce que les croyants sont le temple de Dieu (1 Corinthiens 3 v 10) : « Quelle convenance (cela signifie accord) y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car vous êtes le temple du Dieu vivant ».

 

(39) Nicodème : son nom signifie « victorieux au milieu du peuple ». Le Seigneur Jésus discerne immédiatement le véritable besoin de son âme. Il est ici le Fils de Dieu qui donne la vie éternelle, selon ce verset de l’évangile selon Jean : « Il leur donne la vie éternelle » (Jean 17 v 2). L’attitude que Nicodème a manifestée par la suite révèle à quel point les paroles du Seigneur ont touché son cœur. D’abord timide, il témoigne ensuite publiquement, manifestant que « Tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde » (1 Jean 5 v 4).

 

(40) Docteur : La note en bas de page du chapitre traduit docteur par « maître qui enseigne ». De même que pour son peuple autrefois, Dieu nous enseigne : « Des cieux, il t’a fait entendre sa voix pour t’instruire » (Deutéronome 4 v 36). Et Job dans son livre peut s’exclamer : « Qui enseigne comme lui ? » (Job 36 v 22). Que nous comprenions la nécessité de lire et de méditer la Parole, pour recevoir l’instruction qu’elle contient, instruction utile jusqu’à la fin de notre vie ! « Garder l’instruction, c’est le sentier qui mène à la vie » (Proverbes 10 v 17) ; « Écoute le conseil, et reçois l’instruction, afin que tu sois sage à ta fin » (Proverbes 19 v 20).

 

(41) Rédempteur. C’est Celui qui nous racheté au prix d’une rançon : « Vous avez été rachetés de votre vaine conduite… par le sang précieux de Christ » (1 Pierre 1 v 19). L’évangile nous déclare la valeur, non seulement de la personne de Jésus, mais de son sang qui a été répandu.

Par conséquent, la question qui est posée à l’homme par le Seigneur Lui-même est celle-ci : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (Matthieu 16 v 15). Il est impossible de demeurer neutre : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Luc 11 v 23).

 

(42) Le récit en est donné en Jean 7 v 37 à 52.

 

(43) Fils de l’homme. Jésus est une Personne divine, Il est le Fils de Dieu. On le voit sur la terre comme Fils de l’homme, mais sans jamais cesser d’être Dieu. Il est maintenant un Homme vivant, dans le ciel.

Jésus se nomme lui-même continuellement « Fils de l’homme » dans les trois premiers évangiles. Les hommes ne lui donnent jamais ce nom de « Fils de l’homme », excepté Étienne quand il le voit dans le ciel (Actes 7 v 56).

La Parole montre le Seigneur Jésus sous ce nom de « Fils de l’Homme » souffrant et rejeté, ou revenant en gloire : « Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté » (Luc 9 v 22) ; « Quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire » (Matthieu 25 v 31).

Dans l’évangile selon Jean, le Seigneur Jésus est plus fréquemment présenté comme « Fils de Dieu » : « Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom» (Jean 20 v 31).

 

(44) La mixtion (ou mélange) apportée par Nicodème se composait de :

- myrrhe : parfum végétal qui découle soit naturellement, soit par des entailles que l’on fait dans l’écorce d’un arbre ou arbrisseau qui pousse en Arabie et en Éthiopie. Le parfum solidifié a la forme de larmes. Très odorante et de goût amer, la myrrhe nous parle du parfum du nom de Jésus, de ses blessures, de ses souffrances, de ses larmes. C’est le premier des parfums du sanctuaire (Exode 30 v 23). Les mages venus de l’orient en ont apporté à l’enfant Jésus qui venait de naître : « Ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent des dons, de l’or, et de l’encens, et de la myrrhe » (Matthieu 2 v 11).

- la casse : fruit d’un arbre grand et beau, qui parle de la gloire et de la beauté du Seigneur Jésus. Ce parfum s’applique à Ses vêtements : « Tous tes vêtements sont myrrhe, aloès, et casse » (Psaume 45 v 8).

 

(45) Ésaïe (dont le nom veut dire « le salut de Dieu ») a vécu à Jérusalem où il était marié et avait des enfants. Il a prophétisé successivement sous quatre rois de Juda : Ozias, Jotham, Achaz et Ézéchias. Il a vécu au moins jusqu’à l’âge de 90 ans. Il existe une centaine de citations de passages de son livre dans le Nouveau Testament.

C’est ce livre que lisait l’intendant (personne chargée des finances) de la reine de Candace, reine de l’Éthiopie, lorsqu’il était dans son char : « Il était assis dans son char et lisait le prophète Ésaïe » (Actes 8 v 28). Dieu veillait sur cet étranger et lui envoya l’évangéliste Philippe, pour lui faire connaître le Seigneur Jésus dont Ésaïe parlait dans le chapitre 53 qu’il était en train de lire. Comprenant que Jésus était venu dans ce monde pour lui, qu’il avait souffert pour lui et que s’il croyait en Lui il serait l’un des fruits du travail de son âme, l’eunuque s’approprie la valeur de la mort du Sauveur. Et aussitôt, il veut être un témoin de Christ sur la terre.

Puis « il continua son chemin tout joyeux » (v 39), avec le Seigneur Jésus dans son cœur, source d’une joie éternelle. On peut penser qu’une fois rentré dans son pays l’Éthiopie (appelé à l’époque l’Abyssinie), il parla du Seigneur Jésus à d’autres puisque des traces du christianisme y ont été retrouvées.

 

(46) Transgressions : c’est le non-respect des ordres de Dieu.

 

(47) Iniquités : méchancetés, péchés. Une énumération en est faite dans le livre d’Ésaïe : « Nos iniquités, nous les connaissons : se rebeller et mentir contre l’Éternel, et se détourner de notre Dieu, proférer l’oppression et la révolte, concevoir et énoncer du cœur des paroles de mensonge » (Ésaïe 59 v 12 et 13).

 

(48) Expiation (le terme de propitiation est aussi utilisé). L’expiation satisfait à ce qu’exigent nos péchés selon la nature sainte de Dieu et Christ est le moyen par lequel Dieu peut se montrer favorable à notre égard.

Le jour des propitiations dans l’Ancien Testament est l’une des sept fêtes de l’Éternel que les fils d’Israël devaient célébrer. Ces fêtes étaient des temps fixés pour s’approcher de Dieu en Lui présentant des sacrifices. Ces sept fêtes sont dans l’ordre : la Pâque, la fête des pains sans levain, la gerbe des prémices, la fête de la Pentecôte ou les premiers fruits, la fête des trompettes, la fête de l’expiation (le jour des propitiations) et la fête des Tabernacles. La description de ces fêtes qui possèdent chacune une signification particulière, se trouve en Lévitique 23.

 

(49) Le corps du Seigneur Jésus. Le Seigneur Jésus est venu sur la terre dans un corps, conçu de l’Esprit Saint, enfanté par Marie : « Marie…, ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jésus » (Matthieu 1 v 20 et 21). On parle à ce sujet d’incarnation, ce qui signifie revêtir un corps de chair.

Le Seigneur est né à Bethléhem, dans la pauvreté d’une crèche (voir le récit en Luc 2). Le Seigneur Jésus a ressenti beaucoup de souffrances dans son corps. Il connût la faim : « Comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim » (Marc 11 v 12) ; Il connût la soif : « Jésus lui dit : Donne-moi à boire » (Jean 4 v 7) ; Il connût la fatigue : « Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine » (Jean 4 v 6) ; Il connût le besoin de sommeil : « Il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller » (Marc 4 v 38).

C’est dans ce corps qu’Il a enduré les souffrances de la croix, souffrances de la part des hommes et souffrances de la part de Dieu. Son corps est ensuite mis dans une tombe : « Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa d’un linceul (morceau de toile) net, et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc ; et ayant roulé une grande pierre contre la porte du sépulcre, il s’en alla » (Matthieu 27 v 59 et 60).

Son œuvre sur la croix ayant été achevée, le Seigneur Jésus en a fini pour toujours avec cette vie de souffrance, où pour nous amener à Dieu Il avait été l’Homme de douleurs. Il est maintenant ressuscité, vivant, dans le ciel : « Christ a été ressuscité d’entre les morts » (1 Corinthiens 15 v 20) ; « Je suis vivant aux siècles des siècles » (Apocalypse 1 v 18).

 

(50) Malachie (où « Messager de l’Éternel ») est un prophète, le dernier porteur de la Parole divine au peuple d’Israël. Il a écrit environ 420 ans avant la naissance du Seigneur Jésus. Malachie décrit l’état bien sombre du peuple d’Israël qui extérieurement était bon, mais qui intérieurement montrait un cœur bien éloigné de Dieu. Leur vrai motif était l’amour de soi-même, non pas l’amour de Dieu. Par conséquent ils n’écoutent pas le prophète et ne prennent pas à cœur son message.

Mais aux quelques-uns qui désirent être fidèles, le prophète Malachie a pour eux une merveilleuse parole d’encouragement. De nos jours, le Seigneur a aussi une parole d’encouragement pour celui qui désire être fidèle : « Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié (c’est-à-dire ne pas reconnaître) mon nom » (Apocalypse 3 v 8).

 

(51) Révolte : c’est une attitude que Dieu sanctionne dans sa Parole. Par exemple : « Je séparerai d’entre vous les rebelles et ceux qui se sont révoltés contre moi : je les ferai sortir du pays dans lequel ils séjournent, mais ils n’entreront point dans la terre d’Israël; et vous saurez que je suis l’Éternel » (Ézéchiel 20 v 38) ou bien encore « Voici, je punirai Shemahia, le Nékhélamite,… car il a parlé de révolte contre l’Éternel » (Jérémie 29 v 32).

 

(52) Conscience : c’est la capacité de discerner le bien et le mal, capacité donnée par Dieu à tout homme. Depuis la chute d’Adam et Ève et l’introduction du péché dans le monde, la conscience est plus ou moins aveuglée. Le chrétien doit s’appliquer à avoir une bonne conscience : « ayant une bonne conscience » (1 Pierre 3 v 16) et une conscience sans reproche : « avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Actes 24 v 16).

 

(53) Absence de juste. L’apôtre l’affirme dans ces versets : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul… ; Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (Romains 3 v 10 et 23). Absolument tous les êtres humains sont pécheurs et coupables. Il n’y a pas de différence devant Dieu. Dieu ne pouvant introduire des coupables dans le ciel et aucune justice ne pouvant venir de l’homme, Il a manifesté sa justice en Christ.

À la question posée par Job : « Condamneras-tu le juste par excellence ? » (Job 34 v 17) nous connaissons la réponse : « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu » (1 Pierre 3 v 18). Dès lors, n’ayant rien en nous, nous ne pouvons nous prévaloir que de la grâce de Dieu qui nous a parfaitement aimés et qui nous a donné sa justice. Nous comprenons que nous appartenons à Dieu tout entier.

 

(54) Culpabilité : caractère de ce qui est fautif. C’est la justice qui désigne la culpabilité.

 

(55) Dieu dans sa Parole, parle de Lui-même par diverses expressions qui nous Le font connaître :

- Dieu est amour : « Dieu est amour » (1 Jean 4 v 9). Son amour se manifeste de différentes manières : par la grâce, par la bonté, par la miséricorde (Il a du cœur pour celui qui est dans la misère), par la compassion (Il sympathise avec celui qui souffre), par la patience (Il veut que tous les hommes se repentent).

- Dieu est lumière : « Dieu est lumière et… il n’y a en lui aucunes ténèbres » (1 Jean 1 v 5).

- Dieu est saint : « Moi, l’Éternel votre Dieu, je suis saint » (Lévitique 19 v 2).

- Dieu est juste : « C’est un Dieu fidèle, et il n’y a pas d’iniquité en lui ; il est juste et droit » (Deutéronome 32 v 4) ; « L’Éternel est juste dans toutes ses voies, et bon dans toutes ses œuvres » (Psaume 145 v 17).

- Dieu est vérité : « L’Éternel Dieu est vérité, lui est le Dieu vivant et le Roi d’éternité » (Jérémie 10 v 10).

- Dieu est jaloux : « C’est un Dieu jaloux et vengeur que l’Éternel ; l’Éternel est vengeur et plein de furie ; l’Éternel tire vengeance de ses adversaires et garde sa colère contre ses ennemis » (Nahum 1 v 2).

- Dieu est miséricordieux et plein de grâce : « L’Éternel est miséricordieux, et plein de grâce, lent à la colère et d’une grande bonté » (Psaume 103 v 8).

- Dieu est unique. Il n’y a pas plusieurs Dieux. « Dieu est un » (1 Timothée 2 v 5) ; « Il n’y a point d’autre Dieu qu’un seul » (1 Corinthiens 8 v 4).

- Dieu existe par Lui-même, de toute éternité et Il vit aux siècles des siècles : « Dieu, Tout-puissant, celui qui était, et qui est, et qui vient… celui qui vit aux siècles des siècles » (Apocalypse 4 v 8 et 9).

- Dieu est esprit : « Dieu est esprit » (Jean 4 v 24), nommé le Dieu invisible. « Lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lequel aucun des hommes n’a vu, ni ne peut voir » (1 Timothée 6 v 16).

- Dieu est infini dans tout ce qui constitue son Être : « Notre Seigneur est grand et d’une grande puissance ; son intelligence est sans bornes » (Psaume 147 v 5) ; « Dieu qui seul est sage » (Romains 16 v 27).

- Dieu sait tout : « Dieu… sait toutes choses » (1 Jean 3 v 20) et voit tout ». Il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Hébreux 4 v 13).

- Dieu est un Dieu d’ordre : « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Corinthiens 14 v 33).

- Dieu est tout puissant : « C’est lui qui a fait la terre par sa puissance, qui a établi le monde par sa sagesse, et qui, par son intelligence, a étendu les cieux » (Jérémie 10 v 12).

- Dieu est immuable. Il ne change pas : « Je suis le Même » (Ésaïe 43 v 13).

- Dieu est bon et sévère : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté » (Romains 11 v 22).

 

(56) L’apôtre Jean (son nom signifie « l’Éternel a fait grâce »), est l’auteur de l’évangile et des trois épîtres du même nom. Il se désigne lui-même comme le disciple que Jésus aimait : « L’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus » (Jean 13 v 23 ; les autres références sont Jean 19 v 26 ; Jean 20 v 2 ; Jean 21 v 7 et 20). L’apôtre Jean ne se confond pas avec Jean le Baptiseur, cousin de Jésus, qui avait été envoyé par Dieu pour rendre témoignage de Lui (voir Luc 1 v 1 à 17 et Jean 1 v 6 à 9).

Sa deuxième épître est la seule épître des Écritures qui s’adresse à une femme (« L’ancien à la dame élue et à ses enfants » 2 Jean v 1). Les recommandations du Seigneur s’adressent à chacun de nous individuellement, et les femmes comme les hommes sont responsables de croire la vérité et de rejeter les erreurs.

La troisième épître est adressée à un frère nommé Gaïus (son nom signifie « joyeux »). L’apôtre l’appelle « le bien-aimé » (« L’ancien à Gaïus, le bien-aimé, que j’aime dans la vérité » 3 Jean v 1). Ce qualificatif revient quatre fois dans cette courte épître. Nous aussi, par grâce, sommes des bien-aimés de Dieu : « À tous les bien-aimés de Dieu » (Romains 1 v 7).

 

(57) Évangile : le mot signifie en grec « bonne nouvelle ». C’est la bonne nouvelle du salut, la merveilleuse nouvelle que Dieu fait annoncer aux pécheurs. Pour tous ceux qui croient, il y a du bonheur et de la joie : « Jésus lui dit… : bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru » (Jean 20 v 29).

Dieu dans sa Parole a donné quatre récits de la vie du Seigneur Jésus : l’évangile selon Matthieu, l’évangile selon Marc, l’évangile selon Luc et l’évangile selon Jean. Les quatre écrivains rapportent souvent les mêmes circonstances, les mêmes paroles, les mêmes miracles, mais chaque évangile montre la gloire (l’éclat, la splendeur) du Seigneur Jésus sous un aspect différent et particulier. De même que dans l’Ancien testament il y avait quatre piliers pour soutenir le voile (Exode 36 v 35 et 36), quatre sacrifices (l’holocauste Lévitique 1, l’offrande de gâteau Lévitique 2, le sacrifice de prospérités Lévitique 3, le sacrifice pour le péché Lévitique 4), quatre côtés à l’autel (Exode 27 v 1), les quatre évangiles composent ensemble un quadruple et concordant témoignage à la personne du Seigneur Jésus Christ et à son œuvre.

- L’évangile selon Matthieu parle du Seigneur Jésus comme le Messie de son peuple Israël. (Le terme Messie signifie oint, consacré). Ce titre est donné au Seigneur Jésus par exemple au Psaume 2 v 2 : « Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre l’Éternel et contre son Oint ».

- L’évangile selon Marc présente le Seigneur Jésus à l’âge d’homme comme Serviteur. Il est le Serviteur de Dieu, passant d’un service à l’autre avec toute diligence.

- L’évangile selon Luc nous entretient du Seigneur Jésus comme le Fils de l’Homme. Ce titre a une signification très étendue, qui exprime l’Homme dans sa perfection selon le cœur de Dieu, avec toutes les souffrances et toutes les gloires. Comme tel Il n’avait pas un lieu où reposer sa tête : « Le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête » (Luc 9 v 58), mais comme tel, Il vient prendre le royaume : « Voici, quelqu’un comme un fils d’homme vint avec les nuées des cieux…, et on lui donna la domination, et l’honneur, et la royauté, pour que tous les peuples, les peuplades et les langues, le servissent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas détruit » (Daniel 7 v 14).

Il est l’Homme abaissé qui chemina dans la douleur ici-bas jusqu’à la mort de la croix : « Étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2 v 8). Il est maintenant l’Homme exalté couronné de gloire et d’honneur : « Nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et d’honneur » (Hébreux 2 v 9).

- L’évangile selon Jean est le témoignage de Christ comme le Fils de Dieu. D’emblée en venant sur la terre, le Seigneur prend la place qui Lui appartient comme Fils de Dieu, celle d’étranger. Il est montré comme la lumière au milieu des ténèbres : « La lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise » (Jean 1 v 5) ; le Créateur du monde, inconnu : « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu » (Jean 1 v 10) ; Celui qui est fait chair et qui n’a demeuré que peu de jours ici-bas : « Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1 v 11). Cette place d’étranger appartient aussi à l’Église avec Lui et à chaque croyant fidèle.

 

(58) Les Galates : bien qu’ayant reconnu avoir été sauvés au moyen de la foi dans le sacrifice de Christ à la croix, les Galates commettaient l’erreur d’ajouter la loi comme principe pour ne pas perdre leur salut. Or ce mélange est intolérable aux yeux de Dieu, le Dieu de toute grâce. Seule la foi dans le sacrifice du Seigneur Jésus Christ à la croix pour ôter nos péchés sauve, et il faut rejeter énergiquement tout ce qui enlève ou rajoute quelque chose à la parole de l’évangile. « Vous n’ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n’en retrancherez rien » (Deutéronome 4 v 2).

Le motif qui animait les Galates était le désir de plaire aux hommes, afin que ces hommes les suivent et deviennent leurs disciples. Mais celui qui veut suivre Christ, cherche à Lui plaire, non pas aux hommes (« pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards » Colossiens 1 v 10).

 

(59) La parole de la vérité. L’expression se trouve en Colossiens 1 v 5 « l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez déjà ouï parler dans la parole de la vérité de l’évangile ». Dans le livre des Actes, l’apôtre Paul prêche (c’est-à-dire annonce) l’évangile. Dans l’épître aux Romains, il expose l’évangile (chapitres 1 à 8). Dans l’épître aux Galates au chapitre 1, il prend la défense de l’évangile. Au chapitre 2, il forme le souhait que « la vérité de l’évangile demeurât avec vous » (v 5).

 

(60) Césarée de Philippe est une ville située au pied du mont Hermon (montagne de la chaîne du Liban), près de l’une des sources du Jourdain. Le récit correspondant de cette scène se trouve en Matthieu 16 v 13 et suivants.

 

(61) Anciens : ce terme a différents sens dans les écritures. Ici, il désigne les représentants du peuple juif qui formaient un corps (ou conseil) à Jérusalem : « Quand le jour fut venu, le corps des anciens du peuple, principaux sacrificateurs et scribes, s’assembla » (Luc 22 v 66). Dans les épîtres, ce terme désigne une personne expérimentée et mûre qui a une fonction de surveillant. « Dans ce but…, que, dans chaque ville, tu établisses des anciens…, Il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu » (Tite 1 v 5 et 7) et de conducteur dans les rassemblements de croyants : « Que les anciens qui président dûment soient estimés dignes d’un double honneur, spécialement ceux qui travaillent dans la parole et dans l’enseignement » (1 Timothée 5 v 17).

 

(62) Principaux sacrificateurs. Ce sont les personnes chargées d’instruire le peuple : « Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël » (Deutéronome 33 v 10). Ils ont diverses autres tâches, comme préparer les victimes des sacrifices ou allumer chaque jour les lampes : « Commande aux fils d’Israël qu’ils t’apportent de l’huile d’olive pure, broyée, pour le luminaire, afin de faire brûler la lampe continuellement. Aaron l’arrangera devant l’Éternel, continuellement, du soir au matin » (Lévitique 24 v 2 et 3). Ils devaient préparer quotidiennement le parfum : « Aaron y fera fumer l’encens des drogues odoriférantes ; chaque matin, il le fera fumer quand il arrangera les lampes » (Exode 30 v 7). Ils avaient aussi la tâche de s’occuper des pains sur la table : «Tu les placeras en deux rangées, six par rangée, sur la table pure, devant l’Éternel » (Lévitique 24 v 6). Ils devaient également bénir le peuple et se prononcer sur les difficultés : « Les sacrificateurs, fils de Lévi, s’approcheront ; car ce sont eux que l’Éternel, ton Dieu, a choisis pour faire son service et pour bénir au nom de l’Éternel ; et ce sont eux qui prononceront sur tout différend et sur toute blessure » (Deutéronome 21 v 5). Ils devaient s’appliquer à distinguer ce qui est pur de ce qui est impur : « afin que vous discerniez entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur » (Lévitique 10 v 10). Il leur revenait aussi d’examiner les cas de souillure (cas décrits en Lévitique 13 et 14 et Nombres 5 v 11 et suiv.).

Ils étaient partagés déjà du temps du roi David en 24 classes qui avaient chacune leur chef : « Il (Salomon) établit, suivant l’ordonnance de David, son père, les classes des sacrificateurs dans leur service » (2 Chroniques 8 v 14). Ce corps exerça une influence sur le peuple jusqu’à la destruction de Jérusalem et de son temple par les romains.

C’est Christ qui est maintenant notre souverain sacrificateur. À son entrée dans le ciel après sa résurrection, Il a reçu la dignité de souverain sacrificateur pour l’éternité : « Étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec (Melchisédec : roi-sacrificateur, figure de la gloire parfaite de Christ dans son règne futur) » (Hébreux 5 v 10). Il nous présente à Dieu « miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur » (Hébreux 2 v 17), Il présente nos offrandes en les sanctifiant : « Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Hébreux 13 v 15), Il intercède pour nous et nous soutient : « Il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux » (Hébreux 7 v 25).

Aujourd’hui, en tant qu’adorateurs, tous les croyants sont des sacrificateurs : « Vous êtes une race élue, une sacrificature royale » (1 Pierre 2 v 9).

 

(63) Scribe (le nom signifie « lettre »). Les scribes étudiaient la loi et l’enseignaient au peuple juif. C’étaient des personnes instruites. Ils sont souvent associés aux anciens, aux pharisiens et aux principaux sacrificateurs dans leur haine contre Jésus. Le Seigneur les traite sévèrement d’hypocrites (êtres faux) et de guides d’aveugles.

 

(64) Âme. L’âme est la partie invisible et non matérielle de l’homme. Avec l’esprit et le corps, elle constitue la personne humaine : « Que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ » (1 Thessaloniciens 5 v 23).

 

(65) Psaumes : C’est un livre qui parle de l’histoire du peuple d’Israël jusqu’à la période future de la gloire du royaume. Mais ce livre parle avant tout du Seigneur Jésus, de son cœur entrant en sympathie dans les exercices profonds de ce peuple, de son souci de la gloire de Dieu, de la bénédiction des âmes. Nous trouvons aussi dépeintes les voies du cœur du Seigneur Jésus lorsqu’Il souffrait de la part des hommes (Psaume 69), ses cris, ses larmes, ses louanges, ses heures de solitudes, ses souffrances lors de l’abandon de son Dieu (Psaume 22). Nous trouvons aussi sa joie devant les résultats de sa mort expiatoire : « Il va en pleurant, portant la semence qu’il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes » (Psaume 126 v 6).

Les Psaumes sont divisés en cinq livres :

- livre 1er : psaume 1 à psaume 41

- livre 2 : psaume 42 à psaume 72

- livre 3 : psaume 73 à psaume 89

- livre 4 : psaume 90 à psaume 106

- livre 5 : psaume 107 à psaume 150

Ces psaumes sont toujours un précieux réconfort pour nos propres cœurs.

 

(66) David : fils d’Isaïe, de la tribu de Juda, né à Bethléhem. Il sera roi. C’est un type du Seigneur Jésus comme roi rejeté et vainqueur de ses ennemis. Il est cité dans la généalogie du Seigneur Jésus (« Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1 v 1).

Dieu rend ce témoignage qu’il a été un homme selon son cœur : « J’ai trouvé David… un homme selon mon cœur » (Actes 13 v 22). Les caractères d’un homme selon le cœur de Dieu sont résumés par le prophète Michée : ce sont la droiture, la bonté, l’humilité et une marche avec Dieu. « Qu’est-ce que l’Éternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ? » (Michée 6 v 8). David a écrit la plus grande partie des Psaumes.

 

(67) Asaph. Il fut l’un des chefs des chantres (celui dont la fonction est de chanter) sous le règne de David : « Il établit des Lévites devant l’arche de l’Éternel pour faire le service, et pour rappeler et célébrer et louer l’Éternel, le Dieu d’Israël : Asaph, le chef, et Zacharie, le second après lui, et Jehiel, et Shemiramoth, et Jekhiel, et Matthithia, et Éliab, et Benaïa, et Obed-Édom, et Jehiel, avec des instruments, des luths, et des harpes ; et Asaph faisait retentir les cymbales » (1 Chroniques 16 v 4 et 5). Chaque fois que son nom est mentionné nous le trouvons dans le sanctuaire, au lieu où l’Eternel est adoré. Outre le fait de faire retentir les cymbales Asaph avait la glorieuse mission avec ses frères, de louer l’Eternel et de Le servir continuellement. Asaph était aussi prophète, tout en exerçant le métier de gardien de la forêt (Néhémie 2 v 8).

La fidélité de ce psalmiste est restée en mémoire ; elle est citée par le roi Ézéchias : « Le roi Ézéchias et les chefs dirent aux lévites de louer l’Éternel avec les paroles de David et d’Asaph, le voyant (synonyme de prophète) ; et ils louèrent avec joie, et ils s’inclinèrent et se prosternèrent » (2 Chroniques 29 v 30). Asaph est l’auteur des Psaumes 50 et 73 à 83.

 

(68) Fils de Coré. Coré était le cousin de Moïse, un lévite appelé à servir et à enseigner. Mécontent de sa position et de son service, il convoitait être sacrificateur. Il incita le peuple à se révolter contre l’autorité de Moïse, au motif qu’il agissait en maître avec leurs frères et qu’il portait atteinte à leurs droits et à leurs privilèges (le récit se trouve en Nombres 16). Moïse s’en remet sagement à Dieu pour Lui laisser le soin de régler la question avec ces opposants envieux. Dieu résout la question et dans un jugement saisissant détruit Coré, ainsi que 250 hommes rebelles. Ce fait solennel est rappelé dans le Nouveau Testament : « Malheur à eux, car ils ont… péri dans la contradiction de Coré » (Jude v 11). Mais la grâce intervient : « Les fils de Coré ne moururent pas » (Nombres 26 v 11) et ses fils composèrent une dizaine de Psaumes (Psaumes 42, 44 à 49, 84 et 85, 87).

 

(69) Précieux rachat. Dieu utilise cet adjectif « précieux » dans sa Parole en plusieurs endroits. Il est appliqué à Christ Lui-même, nommé comme cette pierre vivante, « duquel vous approchant comme d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu » (1 Pierre 2 v 4), ainsi qu’au sang de Christ : « Vous avez été rachetés de votre vaine conduite… par le sang précieux de Christ » (1 Pierre 1 v 19).

Il s’applique également à l’homme : « Je ferai qu’un mortel sera plus précieux que l’or fin, et un homme, plus que l’or d’Ophir » (Ésaïe 13 v 12) ; « Depuis que tu es devenu précieux à mes yeux, tu as été glorieux, et moi, je t’ai aimé » (Ésaïe 43 v 4) ; « Précieuse, aux yeux de l’Éternel, est la mort de ses saints » (Psaume 116 v 15).

 

(70) Timothée : (son nom signifie « qui adore Dieu »). Timothée est né à Derbe (ancienne ville d’Asie mineure, à quelque distance de Lystre,), enfant d’une mère juive (Eunice) et d’un père grec. Il habitait Lystre. Instruit dès son enfance dans les choses de Dieu, il a été probablement amené à la connaissance du Seigneur Jésus lors du premier voyage de l’apôtre Paul dans sa ville (le récit se trouve en Actes 14 v 6 à 23).

Lors de son second voyage missionnaire, l’apôtre Paul le prend avec lui (Actes 16 v 1 à 3). Ce jeune serviteur est appelé et doué par Dieu lui-même pour être d’abord un collaborateur de l’apôtre Paul, puis pour servir seul. Très vite, il rencontre la méchanceté et l’opposition de Satan, au travers des agissements d’une servante à Philippes ; en même temps, il lui est donné de voir la miraculeuse délivrance opérée par le Seigneur en faveur de Paul et de Silas (le détail en est donné en Actes 16 v 16 et suiv.).

Timothée était un jeune homme pour lequel l’apôtre Paul avait une profonde affection ; il le nomme « mon compagnon d’œuvre » (Romains 16 v 21). Il figure parmi les compagnons de l’apôtre Paul durant son troisième voyage (Actes 20 v 4). Il est fidèle et entièrement dévoué au service du Seigneur : « C’est pourquoi je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et qui est fidèle dans le Seigneur » (1 Corinthiens 4 v 17) ; « Or, si Timothée vient, ayez soin qu’il soit sans crainte au milieu de vous, car il s’emploie à l’œuvre du Seigneur comme moi-même » (1 Corinthiens 16 v 10).

Il était d’un naturel sensible, affectueux et peut-être timide. L’apôtre l’identifie à lui-même et lui décerne le beau titre d’esclave de Jésus Christ : « Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ » (Philippiens 1 v 1).

 

(71) Propitiation et expiation. En Matthieu 20 v 28, il est dit : «Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs ». Si la propitiation est faite pour tous, l’expiation n’est la part que des plusieurs qui ont cru.

 

(72) La justice de Dieu : c’est un attribut de Dieu. Tout ce que Dieu fait est de sa part l’accomplissement d’un acte de justice. Il accomplit un acte de justice en justifiant celui qui est de la foi de Jésus, de même qu’Il accomplit un acte de justice en jetant dans l’étang de feu celui qui n’aura pas été lavé de ses péchés par le sang de Christ : « Quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort » (Apocalypse 21 v 8). Christ est le seul juste parfait qui se trouvait dans le monde : « Vous avez condamné, vous avez mis à mort le juste » (Jacques 5 v 6). Injustement rejeté des hommes, abandonné par Dieu Lui-même sur la croix lorsqu’Il a été fait péché pour nous, Dieu l’a glorifié dans le ciel, démontrant sa justice envers Christ.

 

(73) Le salut est entièrement gratuit, et n’a absolument rien à voir avec le versement d’une quelconque somme d’argent : « Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie » (Apocalypse 22 v 17).

 

(74) Rédemption : la rédemption obtenue par Christ est une rédemption éternelle : « Christ étant venu…, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9 v 11 et 12).

 

 

(75) Épître aux Romains. Cette épître écrite par l’apôtre Paul, alors qu’il n’avait jamais été à Rome, date de 58 ou 59 après Jésus Christ. Rien n’est indiqué dans la Parole sur le commencement de l’œuvre et la constitution de l’assemblée dans cette ville. Peut-être la sagesse de Dieu a-t-elle tout dirigé pour que Rome ne puisse pas se glorifier d’avoir une assemblée fondée par un apôtre ? « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (2 Corinthiens 10 v 17).

Cette épître vient en premier dans l’ordre des épîtres parce qu’elle traite de façon détaillée et complète les vérités fondamentales de l’évangile, en particulier l’état de l’homme, l’intervention puissante de Dieu, la justification du croyant, la résurrection de Christ…

 

(76) Responsabilité : ce terme peut se définir comme l’obligation de répondre de ses intentions et de ses actes devant Dieu et d’en supporter les conséquences. Ce mot de responsabilité comme celui de responsable ne se trouve pas dans la Parole, mais la notion de responsabilité est présente du début à la fin des Écritures. Tout homme, étant une créature de Dieu, est tenu de se conduire d’une manière qui convienne à la condition dans laquelle il se trouve devant Lui, à qui il doit rendre compte : « Chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu » (Romains 14 v 12).

 

(77) La création et la chute de l’homme. Le récit en est donné en Genèse 2 v 15 jusqu’à la fin du chapitre 3. Au milieu de la belle scène de la création, Dieu avait placé un lien avec l’homme, lien d’obéissance, fondé sur une confiance dans la vérité et l’amour de Dieu : « De l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2 v 17). Puis le serpent entre en scène avec une question insolente qui a pour but de semer le doute dans la révélation divine : « Le serpent… dit à la femme : Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? » (Genèse 3 v 1). La question rusée de Satan laisse Ève mettre en doute les paroles de Dieu. Elle a perdu la simple confiance en la sainte Parole de Dieu et la soumission à cette Parole. Retenons pour nous l’enseignement de ce Psaume : « Par la parole de tes lèvres je me suis gardé des voies de l’homme violent » (Psaume 17 v 4).

 

(78) Adam. Dieu dit dans sa Parole qu’il y a deux grands chefs (ou têtes) : « Le premier homme est tiré de la terre, — poussière ; le second homme est venu du ciel » (1 Corinthiens 15 v 47). Le premier homme, c’est Adam, qui est devenu chef d’une race après être devenu pécheur. Le second homme, c’est Christ, qui est devenu le chef d’une nouvelle race après avoir accompli la rédemption. Ces deux races sont entièrement distinctes : « Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes » (1 Corinthiens 15 v 48).

Il s’agit pour nous de sortir de la lignée ou race d’Adam pour entrer dans la lignée de Christ : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 v 24). Celui qui ne croit pas est de la race d’Adam, et par conséquent compris dans la condamnation d’Adam, dans la mort d’Adam : « Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (Romains 5 v 12). Auquel de ces deux chefs ou têtes appartenons-nous ? « Celui qui a le Fils a la vie » — Christ est son chef— et « celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie » — Adam est son chef (1 Jean 5v 12).

 

(79) L’homme fait à l’image de Dieu. « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout animal rampant qui rampe sur la terre. Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (Genèse 1 v 26 et 27). Il ne s’agit pas d’une quelconque ressemblance corporelle d’Adam avec Dieu.

Adam le premier homme, était à l’origine absolument pur de tout mal. Il avait été placé comme centre de la création. Adam occupait cette position de la part de Dieu, afin de le représenter sur la terre. C’est le sens des termes ressemblance et image, termes qui se retrouvent dans le Nouveau Testament : « Par elle (la langue) nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu » (Jacques 3 v 9) ; « Car l’homme, étant l’image et la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 11 v 7).

Si Adam était le représentant de Dieu sur la terre à l’origine, Christ le sera dans le sens le plus élevé et d’une manière infinie dans la création tout entière, Lui « qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1 v 15). Il n’est jamais dit de Christ qu’Il soit semblable à Dieu ou à la ressemblance de Dieu, pour la raison qu’Il est Dieu. Tandis qu’Il est l’image de Dieu, car Il Le représente, Il Le glorifie et Il Le manifestera pleinement dans la gloire à venir.

 

(80) Ecclésiaste. C’est Salomon, le fils de David qui a écrit ce livre. Ecclésiaste signifie « Prédicateur », c’est-à-dire messager, celui qui présente publiquement un message de la part de Dieu. Le but de ce livre est de montrer la vanité (l’absence de valeur) des choses de la terre et l’excellence de la sagesse divine. Doué de Dieu d’une sagesse et d’une intelligence qui surpassaient celles de tous ceux qui avaient été avant lui, (« La sagesse de Salomon était plus grande que la sagesse de tous les fils de l’orient et toute la sagesse de l’Égypte. Et il était plus sage qu’aucun homme » 1 Rois 4 v 30 et 31), Salomon possédait en outre richesse, biens et gloire comme n’en avait possédé aucun des rois avant lui ni n’en auraient aucun de ceux qui devaient suivre (« la sagesse et la connaissance te sont données ; et je te donnerai des richesses, et des biens, et de la gloire, comme n’en ont pas eu les rois qui ont été avant toi, et comme après toi aucun n’en aura » (2 Chroniques 1 v 12). Ce livre s’adresse aux hommes dont les cœurs sont tournés vers le monde, qui poursuivent les choses de cette vie et il leur dit ce qu’elles sont en réalité : « Vanité des vanités, dit le Prédicateur ; vanité des vanités ! Tout est vanité » (Ecclésiaste 1 v 2). Les choses sont vides, un souffle, une vapeur qui passe. Mais au milieu de ce qui passe, Salomon a trouvé quelque chose de permanent : c’est le Créateur, Dieu. «Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu’arrivent les années dont tu diras : Je n’y prends point de plaisir » (Ecclésiaste 12 v 1). Le dernier chapitre place devant nous « la fin de tout ce qui a dit » : « Crains Dieu, et garde ses commandements; car c’est là le tout de l’homme » (Ecclésiaste 12 v 13).

 

(81) Le Créateur : Dieu est l’Auteur de tout ce qui existe. « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1 v 1). Créer signifie faire quelque chose de rien. Dieu créa les cieux, non seulement le ciel mais les astres innombrables : « L’armée des cieux ne peut se nombrer » (Jérémie 33 v 22), ainsi que les myriades (quantité très élevée) de myriades d’anges : « Michée dit… : J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant près de lui, à sa droite et à sa gauche » (1 Rois 22 v 19). Dieu créa la terre, qui n’est qu’un point imperceptible dans la vaste étendue qui l’entoure.

La Bible nous apprend que c’est par sa parole que Dieu a appelé toutes choses du néant à l’existence : « Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par l’esprit de sa bouche… . Car, lui, il a parlé, et la chose a été; il a commandé, et elle s’est tenue là » (Psaume 33 v 6 et 9) ; « Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu » (Hébreux 11 v 3).

Le Nouveau testament nous révèle davantage : « Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait » (Jean 1 v 1 à 3). Le même chapitre nous dit Qui est cette Parole : « La Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité » (Jean 1 v 14). Et un peu plus loin : «La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ » (Jean 1 v 17). C’est donc le Seigneur Jésus, le Créateur tout-puissant qui a fait toutes choses. Deux passages parlent de sa gloire de Créateur : « Dieu… nous a parlé dans le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes » (Hébreux 1 v 2) ; « Par lui (le Fils bien-aimé de Dieu) ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles » (Colossiens 1 v 16).

 

(82) Le tribunal de Dieu ou de Christ. Les passages sont les suivants : « Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu… ; chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu » (Romains 14 v 10 et 12) ; « Il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Corinthiens 5 v 10). Tous les hommes viendront devant ce tribunal. Celui qui n’aura pas été sauvé viendra dans ses péchés et ne pourra qu’attendre un jugement terrible et éternel. Il est même déjà jugé : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3 v 18). Mais pour les croyants, rachetés par le précieux sang de Christ, le jugement est passé. Christ, le divin Substitut l’a subi à leur place. C’est pourquoi l’Écriture évite soigneusement le mot « jugement » quand elle parle des croyants mais dit que les croyants seront « manifestés » ou qu’ils « rendront compte ».

La pensée du tribunal est solennelle. Nous verrons dans une lumière qui sonde tout, où et comment nous avons agi ici-bas d’après notre mauvaise nature, combien d’occasions de faire le bien nous avons négligées, combien de bénédictions nous avons perdues à cause de notre infidélité. Nous mesurerons combien notre vie aurait manifesté plus de bien si nous avions été plus obéissants, plus sobres et plus vigilants. En repassant toute notre histoire, nous verrons combien souvent nous avons succombé à la tentation mais aussi comment la grâce de Dieu nous a gardés, nous a préservés du péché et de la honte et nous a relevés. Nous comprendrons les voies de Dieu à notre égard qui souvent nous paraissent étranges et incompréhensibles et nos cœurs seront remplis d’un sentiment de profonde adoration.

Que Dieu nous donne dès maintenant de marcher dans la lumière éclatante de Sa face. Nous en aurons dès aujourd’hui un bonheur et une bénédiction immenses, et un gain pour l’éternité inestimable ! « Quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière…, mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière » (Jean 3 v 20 et 21).

 

(83) Le jugement après la mort : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement » (Hébreux 9 v 27). À la fin de la Parole, le juste jugement de Dieu à l’égard de ceux qui n’ont pas reçu Jésus est appelé la seconde mort : « C’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20 v 14 et 15).

Mais celui qui a accepté Jésus comme son Sauveur y échappe : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 v 24).

 

(84) Les souffrances du Seigneur de la part de Dieu quand Il s’est chargé de nos péchés sur la croix. Les Psaumes évoquent la détresse de son âme : « Mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné » (Psaume 40 v 12) ; « À cause de ton indignation et de ta colère ; car tu m’as élevé haut, et tu m’as jeté en bas » (Psaume 102 v 10).

Le Psaume 22 évoque d’une manière particulière cette souffrance terrible que le Seigneur a endurée de la part de Dieu : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ? ... Tu m’as mis dans la poussière de la mort… Éternel ! ne te tiens pas loin ; ma Force ! hâte-toi de me secourir » (Psaume 22 v 1, 15 et 19). Que le souvenir des souffrances de l’Auteur de notre salut éternel demeure dans nos cœurs et nous attache à Lui !

 

(85) Patriarche. Ce terme a principalement le sens de chef de famille. Il s’applique par exemple à David (Actes 2 v 29) ou aux 12 fils de Jacob (Actes 7 v 8). Dans sa Parole, Dieu a conservé l’histoire de ces patriarches, au travers de scènes variées, où Il se manifestait dans l’intimité. Cette abondante révélation de ce qui Lui était agréable formait le caractère de ces patriarches, sans qu’aucune loi ou instruction n’ait été donnée. C’est la manière d’agir du Seigneur qui cherche à se trouver dans l’intimité parfaite avec sa créature, ce qui sera à la fin des temps notre part éternelle : « afin que Dieu soit tout en tous » (1 Corinthiens 15 v 28). Les patriarches sont tous parvenus à un grand âge. De nos jours, nous n’atteignons plus ce grand âge : « Les jours de nos années montent à soixante-dix ans, et si, à cause de la vigueur, ils vont à quatre-vingts ans, leur orgueil encore est peine et vanité » (Psaume 90 v 10).

 

(86) Le Livre de Job. Livre dont l’auteur n’est pas connu et qui se rapporte à des temps très anciens. Ce livre montre l’homme mis à l’épreuve. La question posée est de savoir si un homme juste et intègre (honnête) dans ses voies peut posséder en lui-même la justice et par conséquent se maintenir devant Dieu en présence de la puissance du mal. Job est un homme pieux. Mais Job se complaît dans son intégrité et s’en fait un vêtement de propre justice qui lui cache Dieu et qui cache Job à lui-même.

Dieu va sonder son cœur par de multiples épreuves : la perte de ses biens, la perte de ses enfants, la maladie, ses trois amis qui le soupçonnent d’être coupable d’un péché caché. Dieu va lui donner la connaissance de son véritable état devant Lui.

À la fin du Livre, Dieu se révèle à Job, ce qui amène Job à dire : « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu » (ch. 42 v 5). Puis Dieu le guérit et le comble de bénédictions. L’aboutissement de cette épreuve est décrite dans le Nouveau Testament : « Vous avez ouï (entendu) parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin du Seigneur, savoir que le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jacques 5 v 11).

 

(87) La purification du lépreux (Lévitique 14 v 1 à 32). Successivement, nous trouvons dans ce paragraphe que :

- le lépreux est conduit au sacrificateur, c’est-à-dire que l’âme est amenée en présence du Seigneur (v 2).

- le sacrificateur le voit : il y a donc une rencontre personnelle entre les deux (v 3).

- deux oiseaux sont amenés pour la purification. Le sacrificateur commandera que l’on égorge l’un des oiseaux. Ces oiseaux sont l’image de Christ qui s’est offert en sacrifice et qui a été mis à mort (v 5).

- trois choses sont trempées dans le sang de l’oiseau égorgé : le bois de cèdre, image de la grandeur terrestre de l’homme, l’écarlate, image de la gloire de l’homme et l’hysope (petite plante qui pousse dans les murailles, image de l’homme dans son bas état. Cela nous fait comprendre que le jugement de Dieu à la croix atteint l’homme dans tout ce qui le caractérise (v 6).

- le lépreux devait être aspergé de sang sept fois. C’est en figure l’application à nos âmes de l’œuvre de Christ, ce qu’Il a fait pour nous (v 7).

- le verset suivant nous présente la figure de l’œuvre de Dieu en nous. Cette œuvre correspond aux trois actes que doit faire le lépreux pour sa purification : le lavage des vêtements, c’est-à-dire un changement dans la conduite pour marcher en s’abstenant de pécher ; le rasoir passé sur tout le corps qui correspond au fait de retrancher et de juger pratiquement toutes les impuretés qui pouvaient s’attacher à sa personne ; le lavage du corps tout entier (la note h le précise) correspond à la nouvelle naissance (appelée aussi régénération). L’eau, figure de la Parole de Dieu, arrivant à la conscience du lépreux (pour nous le pécheur) par la puissance de l’Esprit de Dieu et étant reçue par la foi dans l’âme, produit une nature que l’homme n’avait jamais eue auparavant. Ainsi commençait une marche en nouveauté de vie à la gloire de Dieu (v 8).

 

(88) La première épître de Jean. Cette épître a un caractère très pratique. Elle permet notamment de confondre les faux docteurs (le docteur et celui qui a le don et la charge d’enseigner) et distinguer dans le monde la famille de Dieu et la famille du diable.

L’apôtre amène à distinguer entre la vie éternelle que nous possédons quand nous croyons au Seigneur Jésus et la mauvaise nature qui demeure en nous. L’épître est écrite afin que nous ne péchions pas (« Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas » (ch. 2 v 1). Pour cela l’apôtre va placer devant nous les caractéristiques de la vie éternelle dans l’Homme parfait, le Seigneur Jésus. Pour manifester cette vie à notre tour, le secret est de demeurer en Lui (« Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père » ch. 2 v 24). Cela se prouve en marchant comme Lui a marché, dans l’obéissance à ses commandements.

 

(89) L’effusion du sang de Christ (l’effusion est l’action de répandre, de verser). L’évangile selon Jean est le seul évangile qui fasse mention de l’eau et du sang qui sortirent du côté percé du Seigneur Jésus : « L’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Jean 19 v 34). C’est un témoignage magnifique à la divine grâce face à la dernière des insultes, lorsque pour avoir la certitude de la mort du Seigneur Jésus, un soldat lui perce le côté avec sa lance. Le salut fut la réponse à cet outrage (outrage a le sens d’injustice, d’excès de violence) ; l’eau et le sang en sont le signe. Nous avons besoin d’être purifiés pour avoir la vie éternelle. Cette purification ne se trouve nulle part que dans la mort de Christ à la croix.

 

(90) L’épître aux Hébreux. L’auteur de cette épître ne se nomme pas. Il ne se présente pas comme apôtre comme dans beaucoup d’autres épîtres parce qu’il veut diriger nos regards vers le Seigneur Jésus, le grand Apôtre : « Considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus » (Hébreux 3 v 1). Cette épître s’adresse à des chrétiens sortis de la religion juive mais qui restaient encore attachés à ses cérémonies. L’auteur les détache du judaïsme (religion juive) pour les attacher à un Christ dans le ciel.

 

(91) Jésus assis dans le ciel. Quatre passages de l’épître aux Hébreux s’en entretiennent particulièrement. Le passage déjà cité : le Fils « s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux » (ch. 1 v 3) ; le passage du chapitre 8 v 1 : « Nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux » ; le passage du chapitre 10 v 12 : « celui-ci (Jésus), ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu », ainsi que le passage du chapitre 12 v 2 : « Fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu ». Ces passages montrent le Seigneur « assis », c’est-à-dire à une place de repos après son œuvre, et « à la droite » ce qui indique une place d’honneur et de puissance. Il « s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux » comme Celui qui seul est digne d’occuper cette place suprême, en vertu de ce qu’Il est et de l’œuvre qu’Il a accomplie.

 

(92) Tite. L’apôtre Paul parle de lui comme « mon associé et mon compagnon d’œuvre » (2 Corinthiens 8 v 23). Compagnon veut dire « qui marche avec ». C’est une chose d’être sauvé et d’être un enfant de Dieu. Mais c’est autre chose de ne pas se contenter de savoir que l’on est sauvé, et d’être un serviteur dévoué, sérieux et décidé. Nous devrions tous désirer ardemment par notre dévouement personnel, être des serviteurs agréables à Christ.

L’apôtre Paul présente dans cette épître les effets des vérités fondamentales du christianisme dans la vie pratique des croyants. Ces effets pratiques sont indissociables d’une saine doctrine, c’est-à-dire d’un enseignement sain, sans erreur. La Parole de Dieu est le seul et infaillible recueil de ces vérités. Les fruits produits dépendront de la mesure dont nous lisons la Bible, dont nous nous en nourrissons, et dont nous nous soumettons à son enseignement. Après avoir affirmé : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier », le Psalmiste au Psaume 119 peut adresser à Dieu cette prière : « Fais-moi vivre selon ta parole ! » (Psaume 119 v 105 et 107).

 

(93) Zélé pour les bonnes œuvres. Le vrai zèle se manifeste en tout premier lieu par la recherche de la volonté de Dieu, c’est-à-dire une application à lire, entendre et écouter la Parole de Dieu. Les bonnes œuvres sont celles que Dieu a préparées à l’avance : « Nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles » (Éphésiens 2 v 10). Il faut donc les rechercher pour les accomplir, même si elles ne nous plaisent pas et sans rechercher d’autres œuvres qu’Il n’a pas préparées pour nous. Le reproche fait aux juifs par l’apôtre Paul est bien solennel : « Ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance » (Romains 10 v 2).

Le Seigneur Jésus nous a laissé un modèle de son zèle pour Dieu. Alors que le Seigneur était doux « débonnaire (c’est-à-dire bon, bienveillant) et humble de cœur » (Matthieu 11 v 29), Il chasse avec un fouet les vendeurs qui s’étaient installés dans le temple : « Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs et de brebis et de colombes, et les changeurs qui y étaient assis. Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous hors du temple, et les brebis et les bœufs ; et il répandit la monnaie des changeurs et renversa les tables. Et il dit à ceux qui vendaient les colombes : Ôtez ces choses d’ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jean 2 v 14 à 16). Nous comprenons l’effet que produisait sur le Seigneur, si ardemment dévoué aux intérêts de son Père, la profanation (profaner signifie ne pas en respecter le caractère sacré) de ce temple qu’Il reconnaissait comme la maison de son Père. Témoins de ce que Jésus faisait, les disciples ont pu se souvenir des paroles du Psaume 69 : « Le zèle de ta maison m’a dévoré » (Psaume 69 v 9).

 

(94) Dieu est infiniment bon. « Souviens-toi de ta miséricorde, ô Éternel, et de ta bonté ; car elles sont de tout temps. Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse ni de mes transgressions ; selon ta gratuité souviens-toi de moi à cause de ta bonté, ô Éternel. L’Éternel est bon et droit » (Psaume 25 v 6 à 8). Le cœur de l’homme renverse tout et pense que s’il met la droiture et la vérité de Dieu avant sa bonté, s’il marche comme il le doit, Dieu sera bon avec lui. Ce Psaume montre que c’est le contraire : « L’Éternel est bon et droit ; c’est pourquoi il enseignera le chemin aux pécheurs » (Psaume 25 v 8).

Que fait la bonté de Dieu envers un pécheur qui vient à se repentir ? Elle ne lui fait pas de reproche, mais prend connaissance de sa misère pour lui inspirer pleine confiance et lui donner courage. Dieu se renierait s’Il faisait autrement : il y va de son nom, de sa gloire, de sa vérité, de ce qu’Il est. Dieu est premièrement bonté, puis vérité et si sa bonté s’occupe de nos péchés, c’est pour les ôter. Jusqu’à quel point se manifestera cette bonté ? Jusqu’à montrer « dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus » (Éphésiens 2 v7).

 

(95) Arbitre. L’arbitre est la personne choisie pour juger, pour régler un différend entre deux parties. Job avait le sentiment profond de ses péchés devant Dieu : « Si je me lave avec de l’eau de neige, et que je nettoie mes mains dans la pureté, alors tu me plongeras dans un fossé, et mes vêtements m’auront en horreur. Car il n’est pas homme, comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en jugement. Il n’y a pas entre nous un arbitre qui mettrait sa main sur nous deux » (Job 9 v 30 à 33).

Si nous tournons nos cœurs vers Christ, nous voyons qu’Il répond exactement aux besoins que Job ressentait. Dieu est haut élevé par-dessus tous nos péchés, et quand Il a mis tout à découvert dans le cœur et dans la conscience de l’homme, Il ôte tout le péché et toute la souillure. En Christ j’ai mon « Arbitre ». La satisfaction de Dieu repose sur Lui, et nous sommes en Lui : « Vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (Jean 14 v 20).

 

(96) La résurrection de Christ. Jésus avait annoncé à plusieurs reprises à ses disciples sa résurrection le troisième jour : « Prenant à lui les douze, il (Jésus) leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses qui sont écrites par les prophètes touchant le fils de l’homme seront accomplies : car il sera livré aux nations ; on se moquera de lui, et on l’injuriera, et on crachera contre lui; et après qu’ils l’auront fouetté, ils le mettront à mort ; et le troisième jour il ressuscitera » (Luc 18 v 31 à 33). Après avoir achevé l’œuvre, la place du Seigneur était de nouveau dans la gloire. Maintenant dit le Seigneur, « glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17v 5).

La résurrection de Christ est non seulement la preuve que l’expiation a été acceptée, mais elle est aussi l’introduction dans un nouvel ordre de choses où tout est de Dieu. Pour le chrétien, la croix de Christ est l’expiation de ses péchés, mais elle est aussi la fin des choses du monde, des choses temporelles. La mort de Christ nous délivre, sa résurrection nous introduit dans un nouvel ordre de choses : « Comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6 v 4).

 

(97) La foi en Jésus Christ. La foi en la bonté et la puissance du Seigneur Jésus donnent de la persévérance. Cela est illustré par le récit de ceux qui apportaient le paralytique et que la foule entourant le Seigneur Jésus empêchait d’approcher (Marc 2 v 3 et suiv.). Nous pouvons être sûrs que si nous venons à Christ poussés par nos besoins, nous trouverons son amour et sa bonté. Il y a persévérance parce qu’il n’y a rien sans l’aide de cette puissance qui a été manifestée en Christ, ni en dehors du salut qu’Il a opéré.

 

(98) La perfection. Il en est parlé dans la Parole à propos de Dieu et de son œuvre : « Votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5 v 48) ; « Il est le Rocher, son œuvre est parfaite » (Deutéronome 32 v 4).

Christ par son œuvre à la croix nous a rendu parfaits : « Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10 v 14). C’est notre position, l’état dans lequel Dieu nous voit maintenant. Mais quant à notre marche, l’apôtre Paul fait cette recommandation : « Perfectionnez-vous » (2 Corinthiens 13 v 11). C’est en connaissant Christ par la foi que nous pourrons faire des progrès, jusqu’à un état de perfection relative. Cette perfection absolue dont chaque croyant est déjà revêtu aux yeux de Dieu ne sera notre part que dans la gloire.

 

(99) Le salut de tous les hommes. Alors que les hommes pensaient faire une grande association humaine en construisant la Tour de Babel : « Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre » (Genèse 11 v 4), Dieu envoie un jugement en divisant leurs langages et en les dispersant sur toute la terre (voir le récit en Genèse 11 v 1 à 9). Lorsque plus tard Dieu donna la loi du haut du mont Sinaï, Il ne parla que dans un seul langage à un seul peuple (le récit figure en Exode 24).

Mais le salut, message du pardon et de la paix, s’adresse à chacun « dans son propre langage, celui du pays dans lequel nous sommes nés » (Actes 2 v 8). Le Dieu de toute grâce veut mettre tout homme à même d’entendre parler du salut dans la langue de son enfance. C’est ainsi que Dieu veille que le message de la paix parvienne à toute créature sur la terre dans son propre langage.

Plus tard, les langues divisées seront réunies dans la gloire : « Voici, une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation et tribus et peuples et langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches et ayant des palmes dans leurs mains. Et ils crient à haute voix, disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau » (Apocalypse 7 v 9 et 10).

 

(100) La colère de Dieu. « La colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes » (Romains 1 v 18).

Dieu se révèle sous les caractères d’un Dieu d’abord miséricordieux, puis un Dieu de grâce, puis un Dieu patient, exerçant malgré la méchanceté de l’homme la bonté envers des milliers de génération : « L’Éternel passa devant lui (Moïse), et cria : L’Éternel, l’Éternel ! Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité, gardant la bonté envers des milliers de générations » (Exode 34 v 6 et 7).

Mais la longue patience de Dieu prendra fin, et la Parole nous parle du jour à venir de sa colère : « Jésus,… nous délivre de la colère qui vient » (1 Thessaloniciens 1 v 10) ; « Avant que vienne sur vous l’ardeur de la colère de l’Éternel, avant que vienne sur vous le jour de la colère de l’Éternel » (Sophonie 2 v 2). Ce jour-là, Dieu fera venir la détresse sur tous les hommes qui n’auront pas cru au Fils de Dieu, par des jugements terribles décrits dans l’Apocalypse. Aussi est-il si important de recevoir le salut, pour être délivré de cette colère future.

Ne soyons pas comme le méchant du Livre des Psaumes qui « comme l’aspic sourd… se bouche l’oreille » (Psaume 58 v 4) et que chacun considère que ces effrayantes paroles divines retentiront à ses oreilles pendant l’éternité s’il meurt dans ses péchés : « Je voulais vous sauver, mais vous n’avez pas voulu ! ».

 

(101) Michée. Son livre comprend trois discours, commençant tous par cet impératif : « Écoutez » (1er appel : « Écoutez, vous, tous les peuples ; sois attentive, terre, et tout ce qui est en toi » ch. 1 v 2 ; 2ème appel : « Écoutez, je vous prie, chefs de Jacob, et vous, princes de la maison d’Israël » ch. 3 v 1 ; 3ème appel : « Écoutez, je vous prie, ce que dit l’Éternel » ch. 6 v 1).

Écouter dans la Parole est toujours synonyme de bénédiction : « la bénédiction, si vous écoutez les commandements de l’Éternel, votre Dieu…, la malédiction, si vous n’écoutez pas les commandements de l’Éternel, votre Dieu » (Deutéronome 11 v 27 et 28). Dieu Lui-même nous fait cette précieuse recommandation : « Celui-ci (Jésus) est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le » (Matthieu 17 v 5).

Ayons l’oreille ouverte pour entendre en tout temps la voix du Bon Berger : « Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (Ésaïe 50 v 4). Dieu est attentif à celui qui écoute sa voix et Il prend soin de le souligner, par exemple la famille des Récabites : « parce que vous avez écouté » (Jérémie 35 v 18).

 

(102) Sacrifice agréé de Dieu. La loi autrefois exigeait des sacrifices pour s’approcher de Dieu. Mais alors que le peuple d’Israël, sous le coup du jugement divin est emmené en captivité, Dieu repousse avec dégoût les sacrifices offerts par le peuple, parce que, oubliant l’esprit dans lequel ces sacrifices devaient être offerts ils les avaient associés à de graves péchés. C’est le temps où le Seigneur Jésus s’est présenté comme Victime volontaire : « Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir…Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre » (Psaume 40 v 6 et 7).

 

(103) Le corps de Christ. Le corps de Christ comprend le Seigneur Lui-même, comme tête, et tous les enfants de Dieu. Chaque croyant constitue le corps de Christ : « Christ… nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os » (Éphésiens 5 v 30). Tous les membres du corps de Christ sont également rapprochés de Dieu, dans la même liberté d’accès et la même heureuse aisance.

Les termes « corps de Christ » expriment aussi qu’étant membre du corps de Christ, nous sommes membres l’un de l’autre. Le même esprit qui nous unit à Christ, nous unit les uns aux autres. Cela a beaucoup de conséquences pratiques, en particulier celles mentionnées en 1 Corinthiens 12 : « L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ou bien encore la tête, aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous » (v 21) ; « que les membres aient un égal soin les uns des autres » (v 25). «Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui » (v 26).

 

(104) Union avec Christ. Le fait d’être un membre du corps de Christ, nous unit à Lui d’une manière vitale : « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1 Corinthiens 6 v 17). Non seulement lorsque nous croyons au Seigneur Jésus nos péchés sont pardonnés, nous sommes justifiés par la foi, nous sommes amenés dans la faveur de Dieu, nous sommes ressuscités avec Christ, mais dans notre vie quotidienne, dans notre faiblesse même, nous sommes unis à Christ en gloire, là où Il est maintenant.

Ce qui nous touche le touche Lui-même et nous sommes unis à Lui inséparablement et pour toujours. Cela est illustré dans le récit d’Actes 9 v 1 et suiv. qui décrit les méchantes actions de Saul, occupé de pourchasser les disciples du Seigneur pour les faire emprisonner. Le Seigneur Jésus l’arrête et il entend une voix qui lui dit : « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » (v 4). Saul, qui deviendra l’apôtre Paul, découvre que le Seigneur de gloire qui lui parlait était Jésus, et que Jésus reconnaissait les disciples qu’il voulait faire arrêter comme étant un avec Lui-même. Ces pauvres disciples étaient os de ses os et chair de sa chair.

 

(105) Les cieux ouverts. Dieu parlait autrefois à son peuple par le moyen des prophètes. Mais le ciel leur était fermé, et Dieu restait caché. Le prophète Agur pouvait poser cette question dans le livre des Proverbes : « Qui est monté dans les cieux, et qui en est descendu ? Qui a rassemblé le vent dans le creux de ses mains ? Qui a serré les eaux dans un manteau ? Qui a établi toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son Fils, si tu le sais ? » (Proverbes 30 v 4). Nous connaissons la réponse. Celui que les saints connaissaient sous le nom d’Éternel est le Fils dont Agur voulait connaître le nom.

Dieu nous a parlé dans le Fils, non pas seulement par le Fils : « Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le Fils » (Hébreux 1 v 1 et 2). Et les paroles que le Seigneur Jésus nous a fait entendre ne sont pas des paroles de jugement, mais des paroles de grâce.

Lorsqu’Il était sur la terre, le ciel s’est ouvert pour Le contempler : « Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir » (Luc 3 v 21 et 22). Maintenant le ciel nous est ouvert, et nous contemplons Jésus par la foi dans la gloire, avant de Le contempler effectivement quand sera réalisée la demande que le Seigneur Jésus a faite à son Père : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire » (Jean 17 v 24).

 

(106) Abel. Abel dans le Livre de la Genèse (le récit se trouve au ch. 4 v 1 et suiv.) a cherché, comme son frère Caïn à s’approcher de Dieu. Caïn a offert à Dieu le fruit de son travail (il labourait la terre). Mais Dieu n’a pas agrée son offrande car Caïn s’approchait de Dieu sans avoir conscience qu’il était un pécheur et il apportait comme offrande du fruit de la terre que l’Éternel (Dieu) avait maudit. Abel agit tout différemment. Il comprend la nécessité du sang, apporte un agneau égorgé et s’approche de Dieu au moyen de la mort, en figure par avance celle de Christ.

Le sacrifice d’Abel a été agrée et à travers tous les âges il témoigne que l’homme ne peut s’approcher de Dieu sans un sacrifice. La Parole en rend le témoignage : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons; et par lui, étant mort, il parle encore » (Hébreux 11 v 4).

 

(107) La volonté de Dieu. Cette volonté de Dieu apparaît dans plusieurs versets de la Parole, et dans tout ce qu’elle nous dit par rapport aux hommes, nous ne trouvons que des manifestations de l’amour. Elle est bonne et agréable et parfaite (Romains 12 v 2).

Elle a commencé à notre égard avant la fondation du monde : « Il (Dieu) nous a élus en lui avant la fondation du monde, … selon le bon plaisir de sa volonté » (Éphésiens 1 v 4 et 6). Pour le présent, son but est de sauver tous les hommes : « Notre Dieu sauveur, … veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2 v 3 et 4).

Quant à notre marche dans ce monde, la Parole déclare : « C’est ici la volonté de Dieu, votre sainteté » (1 Thessaloniciens 4 v 3).

 

(108) L’offrande du corps de Jésus Christ. Les sacrifices offerts sous la loi, décrits dans le Livre du Lévitique, donnaient de précieuses images du sacrifice de Christ. Ces diverses offrandes devaient être renouvelées.

Les premiers chapitres du Lévitique (du chapitre 1 au chapitre 6) exposent les diverses sortes de sacrifices : les offrandes faites par feu en odeur agréable à l’Éternel (l’holocauste, l’offrande de gâteau et le sacrifice de prospérités) puis le sacrifice pour les transgressions positives (sacrifice pour le péché) et le sacrifice relatif aux torts causés par la conduite envers Dieu ou envers les hommes (sacrifice pour le délit).

Le sacrifice de Christ réunit en lui-même toutes les facettes glorieuses des offrandes de la période ancienne. Le degré suprême de l’amour de Christ se trouve dans cette offrande de lui-même à Dieu pour le plaisir de son cœur, l’holocauste : « Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Hébreux 9 v 14).

Rien n’égale le sacrifice de Christ, sacrifice qui n’a pas à être renouvelé et qui ôte définitivement le péché : « Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10 v 14). Rien ne fait ressortir aussi glorieusement la perfection de l’Homme Christ Jésus que le fait qu’Il ait pu être cette Victime sainte, cette « seule offrande » qui nous a « rendus parfaits à perpétuité ».

 

(109) Lapider. Ce terme signifie tuer à coups de pierres. L’action de lapider s’appelle la lapidation. Le Seigneur Jésus Lui-même a été confronté à la menace d’être lapidé. « Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! » (Jean 11 v 8). Devant cette menace, les disciples cherchent à empêcher leur Maître de retourner en Judée. Mais la pensée du danger ne Le détourne pas de l’obéissance aux commandements de son Père : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2 v 49) Dans ce chapitre 11 de l’évangile selon Jean, la gloire de Dieu brillera dans Celui qui n’a pas cherché à plaire à Lui-même.

 

(110) Le Seigneur venu pour sauver. « Le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19 v 10).

 

(111) Étrangers. Nous sommes, à l’image de ces croyants, des étrangers dans ce monde : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jean 17 v 16). Cela nous amène à agir et à parler comme des étrangers.

Les jeunes hébreux du Livre de Daniel en ont bien réalisé le caractère. Amenés à Babylone, ils décident dans leur cœur de ne pas de se souiller, ni se laisser séduire par la riche nourriture de la cour. Ça n’est pas secrètement, mais publiquement qu’ils le décident : « Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu’il buvait ; et il demanda au prince des eunuques de lui permettre de ne pas se souiller » (Daniel 1 v 8). Dieu honore leur foi en répondant favorablement : « Et Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce auprès du prince des eunuques » (Daniel 1 v 9). Ils ont pu ainsi servir Dieu et recevoir de Lui la sagesse et l’intelligence ainsi que la révélation de ses secrets, ce qui fera d’eux d’utiles témoins auprès de la cour du roi (Le récit se trouve en Daniel 1 v 3 à 2 v 49).

 

(112) Le jugement futur. Ce jugement sera exclusivement l’œuvre du Seigneur Jésus : « Le Père ne juge personne, …a donné tout le jugement au Fils ; … et il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu’il est fils de l’homme » (Jean 5 v 22 et 27). Maintenant c’est le temps de la grâce pour le monde entier. Le croyant, éclairé sur son état, a reconnu, ce qu’est le péché devant Dieu et a aussi reconnu que le Seigneur Jésus Christ, est intervenu en grâce comme Sauveur avant de paraître comme Juge, et qu’il a porté en son propre corps sur le bois tous ses péchés.

 

(113) L’Évangile annoncé à tous. L’Évangile selon Marc s’achève sur la vue des disciples obéissants au Seigneur Jésus : « Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient » (Marc 16 v 20).

Nous qui connaissons la « bonne nouvelle », « l’évangile du salut », nous pouvons aussi prêcher autour de nous pour faire connaître le divin message aux âmes perdues. Commençons à la maison et imitons les disciples : « nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues » (Actes 4 v 20). Souvenons-nous que nous pouvons donner l’évangile à l’occasion d’une conversation avec une personne, mais que nous pouvons aussi donner ces « prédicateurs silencieux », les tracts, traités ou brochures, et que surtout et avant tout, toute notre attitude doit être une véritable prédication : « Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes ; car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ » (2 Corinthiens 3 v 2 et 3).

 

(114) Le Seigneur travaille. L’Évangile selon Marc évoquant particulièrement le Seigneur comme le Serviteur, nous Le présente comme coopérant et confirmant la Parole annoncée par les disciples.

Cheminant sur la terre, nous pouvons Le contempler dans son infatigable activité. Il ne s’accorde pas de repos : « Il y avait beaucoup de gens qui allaient et qui venaient, et ils (le Seigneur et les disciples) n’avaient pas même le loisir de manger » (Marc 6 v 31). Après une journée de travail, le Seigneur fatigué s’endort dans la nacelle, sur un oreiller, Dieu veillant au repos de son Bien-Aimé alors que la tempête fait rage : « Ils (les disciples) le prennent (Jésus) dans une nacelle, comme il était ; et d’autres nacelles aussi étaient avec lui. Et il se lève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans la nacelle, de sorte qu’elle s’emplissait déjà. Et il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller » (Marc 4 v 36 à 38).

Dans la gloire, le Seigneur continuera son service envers les siens, à toujours : « Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il (Jésus) se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira » (Luc 12 v 37).

 

(115) Le Saint Esprit. Le Saint Esprit est une personne divine, qui habite dans l’Assemblée et dans chaque croyant individuellement. C’est le Seigneur Jésus Lui-même qui a fait cette promesse, rapportée dans ces versets de l’Évangile selon Jean :

- « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous » (Jean 14 v 16 et 17).

- « Le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites » (Jean 14 v 26).

- « Quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15 v 26).

Sa présence bénie en nous est si pure qu’il n’y a pas de mal dont il ne s’aperçoive et ne se contriste : « N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu » (Éphésiens 4 v 30). Sa présence est aussi si tendre et si pleine de sympathie, qu’il n’y a pas de souffrance qu’il ne ressente et qui ne le fasse soupirer : «L’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables » (Romains 8 v 26).

 

(116) Paix et sécurité dans la présence de Dieu. Autrefois, dans son voyage pour se rendre à Paddan, l’Éternel avait rencontré Jacob errant et fugitif : « Et Jacob sortit de Beër-Shéba, et s’en alla à Charan ; et il se rencontra en un lieu où il passa la nuit, car le soleil était couché ; et il prit des pierres du lieu, et s’en fit un chevet, et se coucha en ce lieu-là. Et il songea : et voici une échelle dressée sur la terre, et son sommet touchait aux cieux ; et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur elle. Et voici, l’Éternel se tenait sur elle, et il dit : Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre, sur laquelle tu es couché, je te la donnerai, et à ta semence ; et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord, et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit. Et Jacob se réveilla de son sommeil, et il dit : Certainement, l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas. Et il eut peur, et dit : Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! » (Genèse 28 v 10 à 17).

Même si c’est un sujet de frayeur pour Jacob, l’échelle n’en reste pas moins dressée jusqu’aux cieux, et les anges montaient et descendaient aux yeux du patriarche. Et à mesure que l’échelle se dressait, la voix de l’Éternel lui parle de bénédiction, de sécurité, de direction et de l’héritage qu’Il lui réservait. C’est pour nous une belle image du Seigneur Jésus, Celui par lequel Dieu descendit dans toute la profondeur de la misère de l’homme puis qui L’a établi au ciel en sa présence pour jamais.

 

(117) Comme Christ est, nous aussi nous sommes : « En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean 4 v 17).

Comme la plus belle robe dont le Père a revêtu le fils prodigue dans le récit de Luc 15 v 11 à 32 et qui ne se trouvait pas dans le premier héritage du fils, l’homme en Christ a obtenu une nouvelle position devant Dieu, revêtu de la justice de Christ. Pour marcher dans ce monde, nous avons besoin de la puissance de Christ, qui s’obtient en restant tous les jours bien près du cœur du Seigneur Jésus, petits et humbles à nos propres yeux.

 

(118) La persévérance de la foi. Il y a beaucoup d’exhortations dans la Parole à persévérer c’est-à-dire à être constant, à mettre toute sa volonté à continuer ce que l’on a entrepris. L’Évangile de Luc donne plusieurs exemples de personnes persévérantes :

- celui de la veuve qui obtint ce qu’elle désirait grâce à sa persévérance auprès du juge inique (Luc 18 v 1 à 8).

- celui de l’aveugle de Jéricho qui crie à Jésus, sans égard à la foule qui voulait le faire taire (Luc 18 v 35 à 43).

- celui de Zachée, qui ne réussissant pas à voir Jésus à cause de la foule et de sa petite taille, court en avant et monte sur un sycomore (Luc 19 v1 à 10).

« Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent » (1 Timothée 4 v 16).

 

(119) « Lève-toi, prends ton petit lit, et marche » (Marc 2 v 9). Par la parole, le Seigneur commande et Il accompagne cet ordre de sa puissance. C’est la même chose pour la conversion : Dieu opère en nous ce qu’il ordonne et, par la communication de la vie nous rend capables de répondre à son appel. Le paralytique sort joyeux, plein de vie, portant lui-même son lit emblème de son impuissance et donnant gloire à Dieu.

 

(120) Des choses étranges. Malgré ces impressions, aucun effet n’est produit dans ceux qui assistaient à cette scène, qui sans besoin spirituel, ne voient dans l’intervention du Seigneur que des choses étranges. Seule la foi sauve, non les impressions, même crées par une intervention divine.

 

(121) Les raisonnements. Raisonner c’est discuter, chercher des excuses pour ne pas croire. Cette incrédulité est une conséquence de la chute. « Voici, j’ai trouvé que Dieu a fait l’homme droit ; mais eux, ils ont cherché beaucoup de raisonnements » (Ecclésiaste 7 v 29).

La Parole a conservé dans le Livre de Job, le détail des raisonnements des amis de Job, pour que nous comprenions mieux le néant de l’homme et de la multitude de ses pensées qui ne font que nous occuper de nous-mêmes ou chercher à accuser Dieu.

La vérité de Dieu triomphe de tous les raisonnements. La Parole de Dieu n’est pas une parole d’homme, et doit être reçue dans nos cœurs avec toute son autorité divine : « Ayant reçu de nous la parole de la prédication qui est de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez » (1 Thessaloniciens 2 v 13). L’enchaînement divin est le suivant : recevoir la Parole, l’accepter dans nos cœurs et c’est alors qu’elle opérera en nous.

« Reçois l’instruction de sa bouche, et mets ses paroles dans ton cœur » (Job 22 v 22).

 

(122) Le pardon sur la terre. Le Seigneur Jésus pardonne sur la terre les péchés commis. Après la mort, il n’est plus possible de croire en Lui ; la miséricorde ne peut plus atteindre ceux qui sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. « Si un arbre tombe, vers le midi ou vers le nord, à l’endroit où l’arbre sera tombé, là il sera » (Ecclésiaste 11 v 3).

 

(123) Les différents noms de Dieu. La Parole fait mention de Dieu de deux manières :

- soit Dieu, l’Être divin en contraste avec les hommes. Il est appelé Élohim (Genèse 1 v 1 et note a), Celui qui est au-dessus de toutes choses.

- soit Dieu en relation avec les hommes. Il est alors appelé :

• Jéhovah (ou Jah qui est sa forme abrégée ou poétique) ;

• l’Éternel (voir Exode 6 v 2 et 3 avec la note c), ce qui exprime la pensée du Dieu qui vit et qui se révèle ;

• le Seigneur (Adonai) avec l’idée qu’Il est un Maître (Deutéronome 3 v 24) ;

• El-Shaddaï, c’est-à-dire le Tout Puissant (Genèse 17 v 1 et note h) ;

Elion, c’est-à-dire le Très-Haut (Genèse 14 v 18 avec la note g) ;

• le nom de Père au sens plus intime et plus doux (Jean 20 v 17). C’est sous ce nom de Père, ce nom de grâce que nous Le connaissons et que nous avons le privilège de former sa famille bien-aimée.

 

(124) La Pâque. Le récit est rapporté en Exode 12 v 1 à 14. L’agneau sans défaut, âgé d’un an, égorgé, nous parle du Seigneur Jésus, l’Agneau sans tâche, qui s’est Lui-même offert à Dieu : « Notre pâque, Christ, a été sacrifiée » (1 Corinthiens 5 v 7). Le sang devait être répandu sur les poteaux et le linteau (la partie supérieure de la porte) des portes ; Dieu devait le voir pour passer par-dessus. Et Dieu a tenu parole. Pas un de ceux qui avaient cru et qui avaient mis le sang sur sa porte ne périt cette nuit-là. Ainsi Dieu délivra tous les hommes, les femmes et les enfants qui habitaient dans les maisons marquées par le sang, parce qu’Il les aimait. Et aucun d’entre eux ne fut laissé en esclavage après cette nuit-là.

Nous avons une vue très limitée de la valeur de la mort du Seigneur Jésus. Mais qu’est-ce que Dieu voit ? Il voit le sang et la place de gloire suprême qu’Il a donnée au Seigneur Jésus nous montre la valeur qu’Il donne à l’œuvre de son Fils.

Le Seigneur paya le prix tout entier de la rédemption, et c’est sur cette rédemption parfaite que notre âme peut se reposer paisiblement pour toujours : « Christ… est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9 v 12).

 

(125) La crainte de Dieu. La Parole nous enseigne ce qu’est la crainte de Dieu : « La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal » (Proverbes 8 v 13). Elle est donc liée à la sainteté de Dieu, et nous pousse à ôter tout ce qui au-dedans de nous est en désaccord avec cette sainteté.

Après que l’âme a connu le salut et la paix, cette crainte va en s’épanouissant, expression de la confiance en Dieu. Elle n’a rien à voir avec une quelconque frayeur de Dieu, et a pour nous des conséquences bénies. Du Seigneur Jésus déjà, la Parole nous dit par le prophète Ésaïe que « son plaisir sera la crainte de l’Éternel » (ch. 11 v 3).

Pour nous qui suivons ses traces, nous savons que le plaisir du Père est en nous : « Le plaisir de l’Éternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté » (Psaume 147 v 11). « Dans la crainte de l’Éternel il y a la sécurité de la force, et il y a un refuge pour ses fils. La crainte de l’Éternel est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort » (Proverbes 14 v 26 et 27).

La crainte de Dieu ne peut pas aller de pair avec l’amitié du monde. Elle ne s’accorde pas non plus avec la frayeur des conséquences. À ce sujet l’exemple d’Abdias est instructif (voir le récit en 1 Rois 18 v 1 et suiv.). Sa crainte de Dieu était réelle : « Abdias craignait beaucoup l’Éternel… Ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse » (v 3 et 12). Mais il était en grande frayeur du roi Achab : « Et il arrivera, dès que… je serai venu informer Achab,… il ne te trouvera pas, et il me tuera » (v 12). Finalement rassuré et encouragé par la foi du prophète Élie, il choisira la crainte de Dieu, plutôt que celle des hommes. Souvenons-nous que «la crainte des hommes tend un piège » (Proverbes 29 v 25).

 

(126) Dieu a effacé nos péchés : « C’est moi, c’est moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même ; et je ne me souviendrai pas de tes péchés » (Ésaïe 43 v 25). « J’ai effacé comme un nuage épais tes transgressions, et comme une nuée tes péchés » (Ésaïe 44 v 22). L’apôtre Jean s’adresse à tous les chrétiens en disant : « Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom » (1 Jean 2 v 12).

 

(127) Confession et pardon. Les exercices du cœur amenant à la confession et au pardon sont bien décrits dans le Psaume 32. Dans le Nouveau Testament, cette vérité est développée dans la première épître de Jean : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité.… Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier » (1 Jean 1 v 8 et 9 et 2 v 1 et 2).

La confession fait partie des voies de Dieu. Elle s’appliquait déjà dans l’Ancien Testament aux fils d’Israël lorsqu’ils avaient commis des fautes : « Il arrivera, s’il est coupable en l’un de ces points-là, qu’il confessera ce en quoi il aura péché » (Lévitique 5 v 5) et « Ils confesseront leur péché qu’ils ont commis ; et le coupable restituera en principal ce en quoi il s’est rendu coupable, et il y ajoutera un cinquième, et le donnera à celui envers qui il s’est rendu coupable » (Nombres 5 v 7). Dans ce dernier cas, la restitution avec l’ajout d’un cinquième devait suivre la confession. Cela signifiait que lorsque l’on avait fait tort à quelqu’un, après avoir confessé ce tort il fallait donner une preuve pratique du fait de s’être jugé soi-même. Exerçons-nous à avoir une conscience délicate ; Dieu apprécie un esprit délicat et un cœur humble : « C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole » (Ésaïe 66 v 2).

 

(128) Abandonner ses péchés : la Parole prend bien soin de nous inviter à ne pas retomber dans les péchés que nous avons confessés mais à abandonner nos anciennes voies. « Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! » (Romains 6 v 15).

 

(129) Où es-tu ? demanda Dieu à Adam puis Il demanda à Ève : « Qu’est-ce que tu as fait ? » (Genèse 3 v 13). Dieu pose ces questions à chacun et comme Adam et Ève, l’homme coupable n’a qu’une envie, celle d’essayer de se cacher loin de Dieu qu’il considère comme un juge et un ennemi. Même si Adam rejette la faute sur Ève et si Ève rejette la faute sur le serpent (voir le récit en Genèse 3) Adam, comme Ève devra confesser pour lui-même : « j’en ai mangé » (v 12 et 13). Dès lors, la merveilleuse grâce divine peut agir, en révélant l’issue que Dieu a préparée.

 

(130) Le prophète Jonas. Jonas reçoit un ordre de Dieu de se rendre à Ninive. Ninive était la capitale de l’empire assyrien au nord-est de la Palestine. Jonas, désobéissant à l’ordre qu’il avait reçu, se rend dans la direction opposée, en embarquant sur un bateau vers Tarsis. Mais Dieu voit Jonas en fuite, et pour le ramener envoie une grande tempête sur la mer. Les marins remarquent vite que Dieu est contre eux et jettent le sort pour savoir qui sur le bateau est la cause de ce malheur. Pendant ce temps, Jonas dormait profondément. Et ça n’est que lorsque les marins lui demandent d’où il vient et quelle est son occupation puis qu’est-ce qu’il a fait, qu’il repense à Dieu et à son ordre. Alors le prophète est jeté à la mer, puis englouti par un grand poisson.

Mais là encore, la voix de Dieu peut arriver jusqu’à lui, montrant que le croyant ne peut jamais se trouver dans une situation où la voix de son Dieu et Père ne puisse parvenir jusqu’à lui, ni son bras l’atteindre. Jonas réfléchit. La fin du Livre, nous montre encore les diverses circonstances grandes et petites, toutes préparées par Dieu pour lui parler.

 

(131) L’amour du Père. Le fils prodigue s’attendait à être traité durement. Il ignore qu’aux yeux d’un tel Père, le dernier des derniers est le premier. Il découvre qu’il est accepté, désiré. Il découvre qu’il a tant de prix aux yeux du Père qu’Il l’a gravé sur la paume de ses mains, ces mains qui l’enlacent tendrement : « Je t’ai gravée sur les paumes de mes mains » (Ésaïe 49 v 16). Il découvre que son Père scrutait la route, qu’il était espéré, attendu. Il découvre que le Père ne pense pas à ses vêtements déchirés, mais au fils qu’Il retrouve et que la grâce est de s’oublier dans la jouissance de l’amour du Père : « L’amour parfait chasse la crainte » (1 Jean 4 v 18).

 

(132) La plus belle robe. Le fils ne l’apporte pas, c’est son père qui la fournie. Dans ses haillons (vêtements en lambeaux), le fils n’était pas digne d’entrer dans la maison. Il en est de même pour le croyant. C’est Dieu qui nous revêt de cette meilleure robe du salut, Christ Lui-même et ainsi nous sommes rendus propres pour entrer au ciel.

 

(133) L’anneau à sa main. Cet anneau symbolise le lien avec Dieu. Il n’a ni commencement ni fin, à l’image de ce qui est éternel. Il s’agit de la nouvelle relation immuable du pécheur qui se convertit. Si peut-être dans la marche de tous les jours le vêtement peut se salir, l’anneau dont on peut supposer qu’il est en or, lui est inaltérable ne se tâche pas et ne se dégrade pas.

 

(134) Les sandales : le Père fournit ce qui est nécessaire pour la marche. Les sandales facilitent la marche dans la poussière du désert. Elles représentent la marche du croyant en nouveauté de vie dans la puissance de l’Esprit Saint.

 

(135) Drachme : il s’agit de la principale monnaie utilisée en Grèce autrefois.

 

(136) Le livre de la Genèse. Ce livre comporte 50 chapitres. Il a été écrit par Moïse, comme les quatre livres suivants que sont l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. L’ensemble de ces cinq livres s’appelle le Pentateuque (ce nom signifie en grec « cinq récipients à rouleaux »). La Genèse a été appelé le livre des commencements avec à la fois la création et en germe l’ensemble des voies de Dieu. Ce livre peut se décomposer en 2 parties : la première du premier chapitre jusqu’au chapitre 11 décrit l’histoire primitive, puis du chapitre 12 au chapitre 50, l’histoire des quatre patriarches Abraham, Isaac, Jacob et Joseph.

Mais au travers de ces scènes, c’est le Seigneur Jésus qui est le grand Sujet de l’écriture, et ce jusqu’au dernier livre de la Bible, l’Apocalypse.

 

(137) Dieu parle à Abraham. Abraham, dans ce chapitre de la Genèse devient même le confident de ses desseins : « L’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » (Genèse 18 v 17). Dieu parle aussi à Moïse, et La Parole rapporte que Moïse parlait avec Lui : « Quand Moïse entrait dans la tente d’assignation pour parler avec Lui, il entendait la voix qui lui parlait de dessus le propitiatoire qui était sur l’arche du témoignage, d’entre les deux chérubins ; et il Lui parlait » (Nombres 7 v 89).

Dieu nous parle aujourd’hui par sa Parole. Et non seulement il y a une bénédiction à écouter : « Bienheureux l’homme qui m’écoute ! » (Proverbes 8 v 34), mais il y a une intimité et un bonheur particulier à écouter Dieu nous révéler ses secrets, comme Il le fit pour Abraham ou pour Daniel ou d’autres encore : « Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Psaume 25 v 14). Nous jouissons de relations établies par l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix et pouvons librement parler à Dieu et au Seigneur Jésus. Quel immense privilège !

Et quelle sécurité et quel réconfort de savoir que dans toutes nos difficultés nous pouvons parler au Seigneur Jésus comme à ce Rocher frappé (1 Corinthiens 10 v 4), et qu’Il ne manquera pas de nous donner en retour la vie et le rafraîchissement à profusion : « Vous parlerez… au rocher, et il donnera ses eaux ; … et il en sortit des eaux en abondance » (Nombres 20 v 8 et 11).

 

(138) Le manque de foi. Les œuvres de foi sont le fruit de la vie divine en nous. Dans ce chapitre 11 de l’épître aux Hébreux relatif aux témoignages de foi, tous les manquements et faiblesses de la chair sont passés sous silence. Dieu ne voit chez ces croyants que la vie de Christ en eux, en réalisation de ces versets : « L’amour… n’impute pas le mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité » (1 Corinthiens 13 v 6) ; « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Hébreux 8 v 12).

Un mot revient constamment dans ce chapitre, le mot recevoir. Exemples : « C’est par elle (la foi) que les anciens ont reçu témoignage » (v 2) ; « Abel a reçu le témoignage d’être juste » (v 4) ; « Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité » (v 11) ; « Par la foi, Rahab, … reçu les espions en paix » (v 31). La foi, comme le fait de pouvoir témoigner est un don de Dieu. Dieu pourvoit à notre manque de foi et à la faiblesse de notre témoignage si nous Lui demandons : « Si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches, et il lui sera donné ; mais qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et jeté çà et là » (Jacques 1 v 5 et 6).

 

(139) Le juste vivra de foi. Ce chapitre 11 de l’épître aux Hébreux illustre aussi d’une façon très vivante les différentes actions d’une vie de foi.

- l’action de parler : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore » (v 4).

- l’action de marcher : Hénoch « marcha avec Dieu » (Genèse 5 v 22) et « il a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu » (Hébreux 11 v 5).

- l’action de bâtir : « Par la foi, Noé, étant averti divinement des choses qui ne se voyaient pas encore, craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison ; et par cette arche il condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi » (v 7).

- l’action d’écouter puis d’obéir : « Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait » (v 8).

- l’action de voir et de tenir ferme : « Par la foi, il (Moïse) quitta l’Égypte, ne craignant pas la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » (v 27).

- l’action d’adorer Dieu : « Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et adora, appuyé sur le bout de son bâton » (v 21).

 

(140) Jérémie. Jérémie est encore un jeune homme lorsqu’il est appelé par l’Éternel à son service de prophète. Il a commencé à prophétiser sous le règne du roi Josias. Cœur sensible, il est un témoin fidèle au milieu du mal. Il souffre beaucoup pour sa fidélité. Mais cela a pour effet de le faire entrer dans une communion très intime avec Dieu. Les paroles de Dieu sont pour lui joie et allégresse : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur » (Jérémie 15 v 16). Bien que le livre suivant des Lamentations de Jérémie ne précise pas son auteur, il semble que ce soit Jérémie qui l’ait écrit.

 

(141) Héritiers. « Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ » (Romains 8 v 17). Hériter, c’est recevoir des biens de quelqu’un. Nous avons part à tout ce que le Seigneur Jésus possède. Et tout ce que le Père a déjà donné au Seigneur Jésus, Il le partage avec nous dès maintenant : la paix, la joie, la victoire… Nous partagerons avec Lui l’héritage à venir c’est-à-dire la création purifiée et bénie.

 

(142) Le jeune homme. Les récits correspondants se trouvent en Matthieu 19 v 16 à 26 et en Marc 10 v 17 à 27, où il est ajouté : « Jésus, l’ayant regardé, l’aima » (Marc 10 v 21).

 

(143) Les commandements de la loi. Ces commandements sont donnés par Dieu en Exode 20 v 1 à 17. Le peuple d’Israël s’était volontairement engagé à obéir à Dieu, et Dieu en conséquence lui révèle par Moïse ce qu’Il exigeait. Il y a dix commandements, les quatre premiers se rapportant à Dieu, les six autres se rapportant à l’homme.

À la question qui lui est posée : « Maître, quel est le grand commandement dans la loi ? » (Matthieu 22 v 36) le Seigneur Jésus répond : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée ». C’est là le grand et premier commandement. Et le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». De ces deux commandements dépendent la loi tout entière et les prophètes » (Matthieu 22 v 37 à 40).

Mais les fils d’Israël doivent apprendre que leur nature pécheresse ne leur permet pas d’obéir à Dieu et de respecter les commandements, ni se tenir dans la présence de Dieu. Tout tremblant, le peuple dit à Moïse : « Toi, parle avec nous, et nous écouterons ; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions » (Exode 20 v 19). Moïse a le rôle de médiateur entre Dieu et le peuple, belle image du Seigneur Jésus : « Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus » (1 Timothée 2 v 5). Ça n’est que par le sacrifice du Seigneur Jésus et la foi en son œuvre, que nous pouvons nous approcher de Dieu et L’entendre nous parler.

Aujourd’hui, les croyants ne sont pas sous le régime de la loi, mais de la grâce (Romains 6 v 14) et nous n’avons pas à chercher à obéir à des obligations morales pour être sanctifiés. Inversement être sous la grâce ne signifie pas mépriser ce qu’enseigne la loi et agir librement selon notre volonté : « Ayant été affranchis du péché », nous sommes « asservis à Dieu » (Romains 6 v 22).

 

(144) Les biens du Seigneur Jésus sur la terre. Tout dans ce monde appartient au Seigneur et est sous son commandement. Mais le Seigneur a volontairement accepté la condition la plus humble sur la terre. « Étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8 v 9). Le Seigneur Jésus est né humblement dans une crèche parce qu’il n’y avait pas de place pour Lui dans l’hôtellerie. Il dira de Lui-même : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête » (Luc 9 v 58).

Plus tard, passant de ville en ville, ce sont des femmes qui l’assistent de leurs biens (Luc 8 v 3). Il demande à boire à une femme samaritaine, et Il l’enrichit de la connaissance inestimable de l’eau qui jaillit en vie éternelle (Jean 4 v 14). Il ne possédait pas d’argent auprès de Lui pour payer l’impôt (Matthieu 17 v 24 à 27). Il entre dans Jérusalem sur un ânon emprunté (Matthieu 21 v 2). Puis à la fin de sa vie sur la terre, Il sera placé dans un sépulcre qui ne lui appartenait pas.

L’homme peut amasser beaucoup de biens pour lui-même sur la terre. Mais c’est un travail ingrat et vain : « Son œil n’est pas non plus rassasié par la richesse, et il ne se dit pas : Pour qui donc est-ce que je me tourmente et que je prive mon âme de bonheur ? Cela aussi est une vanité et une ingrate occupation » (Ecclésiaste 4 v 8).

Pour nous, croyants, notre Père céleste sait : «Il(Jésus) leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice (c’est le fait d’aimer accumuler l’argent sans en faire l’usage) ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.

Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très-petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous vêtira-t-il, gens de petite foi ! Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses » (Luc 12 v 15 à 30).

 

(145) Les trésors. Le mot est employé à plusieurs occasions dans la Parole. S’agissant des trésors de Dieu, ils sont inépuisables et ne font jamais défaut à celui qui les réclame : « L’Éternel t’ouvrira son bon trésor » (Deutéronome 28 v 12). « Dans la maison du juste il y a un grand trésor » (Proverbes 15 v 6).

 

(146) Les enfants. Les enfants sont précieux pour Dieu et pour le Seigneur Jésus, et des services leur sont confiés. « Jésus dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume des cieux » (Matthieu 19 v 14). « Jésus … dit : … « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent, tu as établi ta louange » (Matthieu 21 v 16). La Parole rapporte des missions importantes confiées à des enfants :

• Dans l’Ancien Testament par exemple, la petite fille qui servait la femme de Naaman indique le moyen qui permettra la guérison de Naaman et d’apporter le salut en Syrie : « Elle dit à sa maîtresse : Oh, si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre » (Le récit se trouve en 2 Rois 5 v 1 à 19).

• Dans le Nouveau Testament, par exemple :

- un petit garçon apporte au Seigneur Jésus ses quelques biens : cinq pains d’orge et deux poissons. Le Seigneur Jésus les emploie pour rassasier cinq mille hommes, avec douze paniers de reste : « Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; … Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient » (Le récit se trouve en Jean 6 v 1 à 14).

- un jeune garçon déjoue un complot dans le Livre des Actes, et permet que l’apôtre Paul soit délivré : « Le fils de la sœur de Paul, ayant ouï parler de ce guet-apens, s’en alla et entra dans la forteresse, et le rapporta à Paul » (Le récit se trouve en Actes 23 v 1 à 24).

 

(147) La puissance de la foi : « Et Jésus leur dit : … si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible » (Matthieu 17 v 20). La montagne symbolise un obstacle insurmontable sur notre chemin. Quelle que soit la montagne, son énormité disparaît en réponse à la prière faite avec foi. De nombreux croyants en ont fait l’expérience. Par exemple, l’apôtre Paul : « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie » (Philippiens 4 v 13).

 

(148) Mettre la parole en pratique. Cette injonction se trouve dans l’épître de Jacques : « Mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes. Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui considère sa face naturelle dans un miroir ; car il s’est considéré lui-même et s’en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était » (Jacques 1 v 22 à 24). Mettre la Parole en pratique est pour nous, source d’un bonheur véritable selon ce que dit le Seigneur Lui-même : « Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites » (Jean 13 v 17).