Le Seigneur Jésus Christ
Michael Hardt
Table des matières abrégée :
1 Le Seigneur Jésus : Sa Personne (chapitre 1)
2 Le Seigneur Jésus : Ses souffrances (chapitre 2)
3 Le Seigneur Jésus Christ : Ses fonctions (chapitre 3)
Table des matières détaillée:
1 Le Seigneur Jésus : Sa Personne (chapitre 1)
1.2 Qu’est-Il donc, Dieu ou homme ?
1.3 Y a-t-il des passages de la Bible démontrant que Christ était Dieu ?
1.4 Comment peut-Il être Dieu et, en même temps, le Fils de Dieu ?
1.5 Que signifie le terme ‘Trinité’ ?
1.6 Est-ce que les chrétiens croient en plusieurs Dieu(x) ?
1.7 Y a-t-il différents rangs ou degrés dans la Divinité ?
1.8 Y a-t-il des relations entre les Personnes de la Divinité ?
1.9 Pourquoi est-il si grave de nier que le Seigneur Jésus est le Fils Éternel ?
1.10 Christ est Homme et Dieu en même temps : quelqu’un peut-il le comprendre ?
1.11 Pourquoi est-ce si important que Christ soit à la fois Dieu et homme ?
1.12 Quand Christ est-Il devenu Homme ?
1.13 Quand Il est devenu homme, Christ a-t-Il cessé d’être Dieu ?
1.14 Christ cessera-t-Il un jour d’être un homme ?
1.15 Christ avait-Il une âme humaine, un esprit humain, et un corps humain ?
1.16 Christ était-Il homme exactement comme nous ?
1.17 Si Christ ne pouvait pas pécher, comment pouvait-Il être tenté ?
1.18 Joseph était-il le père naturel de Christ ?
1.19 Marie était-elle la mère naturelle de Christ ?
1.20 Marie, à cause de cela, a-t-elle une place spéciale ? Si oui, laquelle ?
2 Le Seigneur Jésus : Ses souffrances (chapitre 2)
2.1 Jésus est-Il mort comme martyr ?
2.2 Christ a-t-Il été mis à mort ou a-t-Il laissé Sa vie ?
2.3 Pourquoi Jésus est-Il mort ?
2.4 Jésus a-t-Il porté mes péchés ?
2.5 La mort de Christ est-elle suffisante pour que tous puissent être pardonnés ?
2.6 Tous seront-ils pardonnés ?
2.7 Qu’est-ce que la « propitiation » ?
2.8 Qu’est-ce que la « substitution » ?
2.9 Propitiation et substitution : Ce qu’on apprend du ‘Grand jour des Propitiations’ (Lév. 16)
2.10 La ‘propitiation’ implique-t-elle un jugement de la part de Dieu ?
2.11 L’œuvre de Christ comprend-elle la délivrance des souffrances physiques ?
2.12 Qu’est-ce que la « rédemption » ?
2.14 Quand le Seigneur a-t-Il porté les péchés de ceux qui croient en Lui ?
2.15 Pourquoi le Seigneur Jésus a-t-Il été abandonné par Dieu ?
2.16 Le Seigneur a-t-Il été abandonné de Son Père ?
2.17 Était-Il encore abandonné de Dieu quand Il mourut ?
2.18 Comment savoir si Dieu a accepté le prix que Christ a payé ?
2.19 Peut-on être sauvé au moyen de la vie juste du Seigneur ?
2.20 Pourquoi est-ce une erreur grave d’enseigner que le croyant peut perdre son salut ?
2.21 Qu’est-ce que la « réconciliation » ?
2.23 Qu’est-ce que l’« universalisme » ?
3 Le Seigneur Jésus Christ : Ses fonctions (chapitre 3)
3.1 Que fait le Seigneur en tant que souverain sacrificateur ?
3.2 Que fait le Seigneur en tant qu’Avocat ?
3.3 Christ règnera-t-Il comme Roi sur la terre ?
3.4 Pourquoi est-ce important ?
3.5 Quand cela aura-t-il lieu, et pour combien de temps ?
3.6 Comment sera le Millenium ?
3.7 Est-il correct pour les chrétiens d’appeler Christ leur Roi ?
3.8 Que signifie l’expression ‘la Seigneurie de Christ’?
3.9 Christ est-il le Seigneur des croyants seulement, ou aussi par rapport aux incrédules ?
3.10 Que signifie l’expression « Christ est le chef »?
C’est vraiment la grande question par excellence (Matt. 16:15) — la plus importante à laquelle vous ayez jamais à répondre. L’évangile selon Jean a été écrit « afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20:31). Il est devenu homme (détails sur ce sujet dans les questions 1.9 à 1.18) et Il a vécu sur cette terre pendant un peu plus de 30 ans. Il a été déclaré innocent par un tribunal romain, mais malgré cela, Il a été crucifié. Après trois jours, Il est ressuscité et, six semaines plus tard, Il est monté au ciel. Il reviendra, d’abord pour prendre auprès de Lui ceux qui ont cru en Lui, et ensuite pour juger le monde et établir Son royaume en puissance.
Il est les deux. Il est « l’homme Christ Jésus » (1 Tim.2:5), mais Il est aussi « le Dieu véritable » (1 Jean 5:20), « Dieu béni éternellement » (Rom. 9:5).
Oui, il y en a beaucoup ! La Bible ne laisse aucun doute sur le fait qu’Il était Dieu. Il suffit de considérer quelques passages :
Ø· Sa pré-existence:
o Il était (existait) quand (et avant que) le monde fut créé. Gen. 1:1.26 (‘faisons’) ; Jean 1:1 dit « au commencement était la Parole ». Il existait aussi comme ‘l’Ange de l’Éternel’ (Juges 6:11-22 etc.)
Ø· Ses attributs:
o Il est éternel (Ésaïe 9:6, Michée 5:2, Jean 8:58 etc.)
o Il est immuable (= Il ne change pas ; Mal. 3:6 ; Ps. 102:25-27)
o Il est omnipotent (= Il peut tout ; Apoc. 1:8 ; Phil. 3:21)
o Il est omniscient (= Il sait tout ; Jean 1:27 ; 2:25 ; 6:64 ; 21:17 ; Marc 2:8)
o Il est omniprésent (= Il est partout ; Éph. 1:23 ; Matt 28:20)
Ø· D’autre preuves :
o Il a créé toutes choses (Jean 1:3.10 ; Col. 1:16 ; Héb. 1:2)
o Il préserve et soutient toutes choses (Héb. 1:3 ; Col 1:17)
o Il a démontré Sa puissance divine par Ses nombreux miracles, par Son pouvoir de donner à d’autres cette puissance de faire des miracles, ainsi que par des miracles que d’autres faisaient en Son nom (Actes 4:10)
o Il pardonne les péchés (Luc 5:21-24, Col. 3:13)
o Il a le pouvoir de laisser Sa vie afin qu’Il la reprenne (Jean 10:17.18 et 19:30)
o Il a ressuscité et Il ressuscitera les morts (2 Cor. 1:9 ; Jean 5:21 ; 11:25)
o Il attribue des récompenses aux croyants (2 Cor. 5:10 ; 2 Tim. 4:8)
o Il reçoit (et accepte) l’adoration (Ps. 95:6 ; Jean 5:23 ; Luc 24:52)
o Il jugera le monde (Jean 5:22 ; Apoc. 20:12)
Il y a trois personnes divines: le Père, le Fils, et le Saint Esprit. Chacun de ces trois personnes est ‘Dieu’.
Ø· Concernant le Fils, voir Q 1.2 et Q 1.3.
Ø· Concernant le Père, il y a beaucoup de passages qui parlent de Lui comme le ‘Dieu et Père’ (voir Éph. 1:3 ; 2 Cor. 1:3 ; 1 Pierre 1:3).
Ø· L’Esprit est éternel (Héb. 9:14), omniprésent (Ps. 139:7) et égal (‘sur le même niveau que’) au Père et au Fils (Matt. 28:19 ; 2 Cor. 13:13 ; Apoc.1:4). Et pourtant, il n’y a pas plusieurs ‘dieux’, mais « Dieu est un » (1 Tim. 2:5). Voir aussi 1 Cor.8:4 et Gal. 3:20.
Il signifie précisément ce que nous venons de constater (Q 1.4): il y a trois personnes dans la Divinité, et pourtant Dieu est un. Cela n’est pas un sujet à soumettre à l’analyse de la raison humaine (Dieu est infiniment au-dessus de l’homme), mais c’est un sujet pour l’adoration de la foi. Le mot ‘Trinité’ ne se trouve pas dans la Bible, mais la vérité qu’il exprime y est.
Non. Cette accusation est parfois faite par ignorance. Mais le christianisme est strictement monothéiste, c’est à dire basé sur la foi en un seul Dieu.
Non. S’il arrive qu’on parle du Père, du Fils, et de l’Esprit comme la ‘première’, la ‘deuxième’ et la ‘troisième’ personne de la Divinité, cela n’est pas un ordre de rang ou hiérarchique, mais simplement une énumération (peut-être vaudrait-il mieux éviter cette manière de parler pour éviter des malentendus).
Oui. Le Christ est le Fils du Père. Cette relation a toujours existé, à travers tous les âges et ‘l’éternité passée’. Il était le Fils quand Dieu L’a donné (Jean 3:16 et És. 9:6), Il était déjà le Fils quand le monde fut créé (Héb. 1:2), et le Père aimait le Fils même avant que le monde fut fait (Jean 17:24).
C’est que, si cette vérité est abandonnée, tout est perdu. Ce qui est spécial dans le christianisme c’est que Dieu est un Dieu d’amour. Mais comment connaissons-nous l’amour de Dieu ? Par le fait qu’Il a donné Son Fils, le seul fils qu’Il avait (voir Jean 3:16 et compare avec Gen. 22: 2 et Marc 12:6). Si quelqu’un nie que Christ était déjà le Fils de Dieu avant Sa naissance comme homme, cela impliquerait que Dieu ait simplement donné une personne, et non pas Son Fils unique. En plus, Dieu s’est révélé dans Son Fils. Le Fils a fait connaître le Père. S’Il n’était pas le Fils avant de venir sur terre, nous ne saurions même pas aujourd’hui qui est le Père.
Non. Personne. Dieu est beaucoup trop grand pour être compris par l’intelligence humaine. Mais nous pouvons Le croire. « La Parole était Dieu » (Jean 1:1 ; le Seigneur Jésus est appelé « la Parole » en Jean 1) et « la parole devint chair » (c’est à dire « est devenu homme », Jean 1:14). Voir aussi Matt. 11:27 : « … personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père… »
C’est d’abord très important parce qu’autrement, Christ n’aurait pas pu accomplir l’œuvre de la rédemption. Il devait devenir homme pour être capable de mourir. Et Il devait être Dieu pour accomplir l’œuvre rédemptrice avec la puissance divine : « ayant fait par Lui-même la purification des péchés » (Héb. 1:3) — voir aussi Col. 1:19.
Enfin, Il devait être Dieu aussi bien qu’homme pour pouvoir être le médiateur entre Dieu et l’homme (1 Tim.2:5). Un médiateur est quelqu’un « qui peut placer sa main sur les épaules des deux parties entre lesquelles il est médiateur » (c’est une expression imagée ; voir Job 9:33).
Notons bien que chaque question concernant la doctrine de Christ est importante. Si un prédicateur n’apporte pas ‘la doctrine du Christ’, il doit être refusé (2 Jean 9-11).
Il est né à Bethlehem il y a environ 2000 ans (voir Michée 5:1 et Luc 2:4-7). C’est le moment que Dieu appelle ‘l’accomplissement du temps’ (Gal. 4:4). L’homme avait été testé de toutes les manières possibles — et avait failli (péché) complètement. C’est ce moment-là que Dieu a choisi pour envoyer Son Fils et pour parler par Lui (‘dans’ Sa personne) (Héb. 1:1.2).
Non. Il a toujours été, Il est, et Il sera toujours Dieu. Cela est une vérité absolue. Dieu est éternel et ne peut pas cesser d’être Dieu (Col. 1:19 et 2:9).
Non. Il est ressuscité (1 Cor. 15) et est monté au ciel, où Il est maintenant comme Homme glorifié. Cela est important parce qu’Il est maintenant notre Souverain Sacrificateur (ou : « grand prêtre »), c’est-à-dire qu’Il n’est pas quelqu’un incapable de sympathiser avec nous, mais Il est quelqu’un qui est et qui a été Lui-même un homme, qui sait par conséquent ce que cela veut dire d’être mis à l’épreuve et d’être tenté sur cette terre (sauf qu’Il n’avait pas et n’a pas une nature pécheresse). Quand Christ apparaîtra en puissance, Il sera encore le ‘Fils de l’homme’ (Matt.26:64).
Oui. Il était un vrai homme, et l’homme est composé de corps, âme et esprit (1 Thess. 5:23).
Ø· Quant au corps du Seigneur, l’Écriture dit « tu m’a formé un corps » (Héb.10:5), et en Lui habite toute la plénitude de Dieu corporellement (Col. 2:9).
Ø· Quant à Son esprit, il est dit « Il frémit en son esprit, et se troubla » (Jean 11:33). Ce n’est certes pas le Saint Esprit, mais l’esprit humain du Seigneur.
Ø· Quant à Son âme, elle est mentionnée en Jean 12:27 : « Maintenant, mon âme est troublée ».
Combien il est merveilleux de voir que l’humanité du Seigneur est constatée dans des termes si clairs.
Oui — sauf le péché. Chaque descendant d’Adam (et cela inclut chaque homme, femme et enfant vivant aujourd’hui) a une nature pécheresse (Romains 5). Mais le Seigneur Jésus n’avait pas de nature pécheresse. Il « a été tenté en toutes choses comme nous à part le péché » (Héb. 4:15). Remarquons que :
Ø· Christ n’a pas commis d’acte de péché: « …qui n’a pas commis de péché » (1 Pierre 2:22)
Ø· Christ ne connaissait pas le péché en Lui-même (« qui n’a pas connu le péché », 2 Cor. 5:21), et
Ø· Il n’y avait pas de péché (c’est à dire pas de nature pécheresse) en Christ, et à cause de cela Il ne pouvait pas pécher (1 Jean 3:5.9).
C’est vrai qu’Il a été tenté. Il est dit dans les Évangiles que Christ a été tenté par le diable (Satan ; Marc 1:13). Cela veut dire que Satan Lui a présenté des tentations, mais il n’y avait rien chez Lui qui répondît à ces tentations [sur ce point, toutes les autres personnes sont différentes : nous sommes tous enclins à répondre aux tentations présentées par Satan, qui sont la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie (1 Jean 2:16), parce que nous avons la chair, la nature pécheresse en nous ; mais il n’en était pas ainsi de Christ]. Christ devait être tenté, mais ce n’était pas pour voir s’Il pécherait, mais pour démontrer qu’Il ne pécherait pas.
Non, il ne l’était pas. Christ n’avait pas de père humain. Gabriel dit à Marie: « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre: c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu » (Luc 1:35). Il est intéressant de noter que l’homme qui a écrit cet évangile était un médecin (Col. 4:14).
Le récit de Matthieu confirme cela. Quand Joseph découvrit que Marie était enceinte, il pensa la répudier en secret. Mais l’ange apparut à Joseph, et lui dit de ne pas le faire, et de ne pas craindre, parce que « ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ». Peut-on l’exprimer plus clairement ?
Tout doute éventuel est levé quand nous lisons que Joseph « ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eut enfanté son fils premier-né ; et il appela son nom JÉSUS » (Matt. 1:25 ; voir aussi 1:18).
Oui, elle l’était. Et même la première prédiction concernant le Seigneur l’appelle ‘la semence de la femme’ (Gen. 3:15). Paul constate qu’un des privilèges du peuple Israël était d’être ceux ‘desquels, selon la chair, est issue le Christ’ (Rom.9:5). En plus, nous lisons en Jean 7:42: « L’Écriture n’a-t-elle pas dit que le Christ vient de la semence de David ? » Une autre confirmation très claire se trouve dans Romains 1:3, qui dit que Christ était « de la semence de David, selon la chair ». Voir aussi 2 Tim. 2:8.
Oui, elle a une place spéciale. Gabriel lui dit : « tu es bénie entre les femmes » (Luc 1:28), et un peu plus tard Élisabeth, remplie de l’Esprit Saint, lui répète les mêmes paroles (Luc 1:42). C’était un grand privilège d’être la mère naturelle de Christ (en tant qu’homme).
Pourtant, les mages de l’orient vinrent à Jérusalem (Matt. 2) parce qu’ils avaient « vu son étoile [non pas celle de sa mère] dans l’orient », et ils « venaient l’adorer » [Lui, et non pas sa mère] (Matt. 2:2). Ils furent guidés par l’étoile qui « allait devant eux, jusqu’à ce qu’elle vint et se tint au-dessus du lieu ou était le petit enfant [et non pas: ‘sa mère’] » (Matt. 2:9). Il est remarquable qu’il soit ensuite ajouté : « ils virent le petit enfant avec Marie sa mère » [non pas ‘la mère avec son enfant’], et « ils lui rendirent hommage » [à l’enfant, et non pas à la mère] (Matt. 2:11).
Ceux qui ont une estimation très haute de Marie font bien de respecter son conseil : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jean 2:5). Les paroles du Seigneur à Jean « Voici, ta mère » (Jean 19:27) et le fait qu’à partir de cette heure, Jean la prit pour être avec lui, montre que Marie n’avait pas de pouvoirs surnaturels, mais qu’elle devait dépendre de quelqu’un pour prendre soin d’elle.
Quand une femme dit à Jésus que Sa mère était « bienheureuse » (Luc 11:27 : « Bienheureux le ventre qui t’a porté… »), le Seigneur Jésus lui répondit : « mais plutôt bienheureux sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ».
Finalement, dans Actes 1:14 Marie est mentionnée comme l’une des femmes qui était continuellement en prière avec les disciples. Aucun rôle spécial ne lui est attribué.
En bref : Marie a eu une place très spéciale — mais c’était une place de privilège, et non pas d’autorité ou de pouvoir. Adresser des prières à Marie, c’est simplement de l’idolâtrie. L’adoration n’appartient qu’à Dieu.
Oui — mais Sa mort signifie beaucoup plus que cela. Le mot ‘martyr’ signifie ‘témoin’ et il est employé normalement pour un témoin fidèle qui meurt pour son témoignage. Tout cela est vrai quant à Christ. Il a été ‘le témoin fidèle et véritable’ (Apoc. 3:14) et Il a été ‘obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix’ (Phil. 2:8). Mais les questions suivantes et leurs réponses montrent avant tout, en se basant sur la Bible, que la mort de Christ a aussi une importance fondamentale pour d’autres, et qu’elle était beaucoup plus que la mort d’un martyr.
Les deux. Ce sont deux aspects différents de Sa mort. Les hommes ont fait tout le nécessaire pour Le mettre à mort ; ils L’ont crucifié et, en ce sens, ils sont devenu Ses meurtriers (Actes 2:23). C’est le côté de la responsabilité humaine.
Mais pourtant, Christ a donné Sa vie volontairement (Jean 10:11, 15, 17, 18). Nous lisons aussi que « Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit » (Jean 19:30). C’est le côté de Sa puissance divine et de Son amour.
Ce sujet est tellement merveilleux qu’il est presque impossible de donner une réponse brève. Christ est mort pour donner la preuve de Son obéissance absolue à Dieu, pour glorifier Dieu à l’égard du péché, pour glorifier le Père en nous faisant connaître Son amour, pour permettre à Dieu de justifier les hommes iniques, et pour apporter le salut et le bonheur aux hommes, — lesquels s’étaient éloignés de Dieu.
Cela dépend. Si vous croyez en Lui, si vous êtes venu à Lui avec vos péchés, et si, vous étant repenti, vous L’avez accepté comme votre Sauveur, la réponse est ‘oui’. Jésus a porté ‘nos’ péchés, c’est à dire les péchés des croyants (1 Pierre 2:24). La Bible ne dit jamais qu’Il a porté les péchés ‘de tous’, mais qu’Il a porté les péchés ‘de plusieurs’ (ou ‘beaucoup’ ; És. 53:12).
Oui. La mort de Christ est suffisante pour que tous puissent venir à Lui. Mais ce sont seulement ceux qui viennent à Lui qui en auront le bénéfice (voir Q suivante 2.6). L’offre est là, elle s’adresse à chacun :
Ø· « …notre Dieu sauveur qui veut que tous les hommes soient sauvés… » (1 Tim. 2:3)
Ø· « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive » (Jean 7:37)
Ø· « Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie » (Apoc. 22:17).
Chacun pourrait être pardonné (voir Q précédente 2.5), mais tous ne seront pas pardonnés. Nous lisons :
Ø· que quiconque croit en lui, ne périra pas, mais il aura la vie éternelle (Jean 3:16)
Ø· qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui (Jean 3:36).
Le mot « propitiation » (on dit aussi « expiation ») figure dans 1 Jean 2:2: « Et Il est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier ». Dans quel sens est-ce « pour le monde entier » ? Et bien, Son sacrifice est tellement grand, et il a une telle valeur aux yeux de Dieu que, sur cette base, Il peut offrir le salut à tous — même si tous n’acceptent pas cette offre (voir Q 2.5 et Q 2.6).
Rappelons que Dieu est saint et juste. À cause de cela, tout pécheur mériterait d’être jugé et condamné par Lui ; sans l’œuvre de Christ à la croix, cette condamnation aurait été inévitable. Mais, grâces à Dieu ! Christ est mort, et est devenu la propitiation, et maintenant Dieu est libre d’offrir le salut gratuit. En ce sens, Il s’est donné « pour tous » (1 Tim. 2:6).
Une expression voisine figure en Romains 3:25 qui déclare que Dieu a présenté Christ comme ‘propitiation’ ou ‘propitiatoire’ par la foi en Son sang. Ce terme fait allusion à une image de l’Ancien Testament (Lév. 16: 14), où il était fait aspersion une fois par an par du sang sur le couvercle de l’arche, c’est-à-dire sur le propitiatoire (*). Le sang aspergé sur le couvercle de l’arche (c’est à dire sur le propitiatoire) dans le sanctuaire illustre le fait que Dieu a été pleinement satisfait par la mort de Christ ; et que l’accès à Dieu nous est donc librement ouvert (car le propitiatoire était le lieu où Dieu pouvait parler à l’homme).
(*) L’expression « faire propitiation » signifie « couvrir ». Voir Q 5.11
En bref, la propitiation permet à Dieu d’offrir un salut gratuit à tous les hommes. Ce salut sera effectif pour ceux qui l’acceptent par la foi.
Un substitut est quelqu’un qui prend votre place. Sur la croix, Christ a pris la place de ceux qui croient en Lui. Le juste a souffert pour les injustes (1 Pierre 3:18). Il a porté ‘nos’ péchés, et « par ses meurtrissures nous sommes guéris » (És.53:12 et 1 Pierre 2:24). Les paroles bien connues du prophète Ésaïe décrivent si bien ce que signifie la « substitution »: « Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris… et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (53:4-6). En ce sens, le Seigneur a donné « sa vie en rançons pour plusieurs [ou : beaucoup] » (Matt. 20:28 ; Marc 10:45).
La substitution ne concerne que ceux qui croient.
L’une des cérémonies prescrites en Israël s’appelait le ‘Grand Jour des propitiations’ (Lév. 16). Les sacrifices offerts en ce jour donnent une illustration de ce que l’œuvre de Christ comprend les deux choses, la propitiation (voir Q 2.7) et la substitution (voir Q 2.8).
Une fois par an, le peuple d’Israël devait célébrer ce Grand jour des propitiations. L’offrande de deux boucs était un point central de cette journée. L’un était ‘pour l’Éternel’ (‘propitiation’) et l’autre pour le peuple (‘substitution’). Le sang du premier bouc était aspergé sur le couvercle de l’arche (‘propitiatoire’). Quant au second bouc, le Souverain Sacrificateur confessait tous les péchés du peuple sur sa tête, puis ce bouc était envoyé au désert (voir Lev. 16).
Christ a accompli les deux : Dieu est satisfait et glorifié par Son œuvre (propitiation), et ‘nos’ péchés ont été portés par Lui (substitution).
Oui, absolument. Certains ont enseigné que ‘propitiation’ veut simplement dire que Christ ‘est entré dans l’état du mal’ ou qu’Il ‘s’est identifié avec la condition mauvaise de l’homme’. Dire ceci, c’est ignorer le fait que le ‘châtiment’ pour notre paix a été sur Lui. (És. 53:5), et que ‘l’épée de Dieu’ était contre le ‘compagnon de l’Éternel’, c’est à dire Christ (Zach. 13:7). Christ a porté nos péchés, cela veut dire qu’Il a porté le châtiment mérité par nous à cause de nos péchés.
Non, en tout cas pas tant que nous sommes sur la terre. Certains ont tiré une fausse conclusion du verset 5 de És. 53: « par ses meurtrissures nous sommes guéris ». Ce verset parle de ‘nos iniquités’ et de ‘notre paix’, de sorte que le contexte montre clairement que la ‘guérison’ a à faire avec le problème du péché, cette maladie terrible, et non pas avec des souffrances physiques.
Pareillement, le verset 4 du même chapitre a été mal compris: « Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ». Ce verset ne parle pas de l’œuvre du Seigneur sur la croix, mais des guérisons accomplies par le Seigneur — comme le montre la citation de ce verset dans Matt. 8:17.
Pour le moment, nous attendons encore « la délivrance de notre corps » (Rom. 8:23).
La rédemption (on peut dire aussi : « rachat ») est en rapport avec un prix qui doit être payé. Selon la loi de Moïse, un héritage pouvait être ‘racheté’ (Lév. 25:25). Si, par exemple, quelqu'un s’était appauvri pour une raison quelconque, et avait perdu ses possessions (ou : héritage), alors la personne la plus proche de sa famille pouvait le racheter lui (s’il était devenu esclave) et/ou ses possessions. Un exemple en est donné dans le livre de Ruth où Naomi avait tout perdu, et où Boaz devient le rédempteur (ou : racheteur).
Christ a racheté ceux qui Lui appartiennent (et eux seulement). Plus précisément, le prix qu’Il a payé a été Son propre sang (1 Pierre 1:18), c’est-à-dire sa vie.
Bien sûr, l’achat implique aussi le paiement d’un prix, mais il y a une différence entre l’achat et la rédemption.
L’achat concerne le monde entier, non pas seulement aux croyants. Le verset suivant montre cela : « Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction » (2 Pierre 2:1). Ces faux docteurs avaient été ‘achetés’, mais il est clair qu’ils n’avaient pas été ‘rachetés’ (ils ne croyaient pas au Seigneur) parce qu’ils reniaient le Seigneur, et faisaient venir la ‘destruction’ sur eux-mêmes.
Une illustration intéressante se trouve dans la parabole du trésor dans le champ. Le champ entier a été acheté à cause du trésor (et le champ signifie le monde, Matt. 13:37, 44). La mort de Christ Lui donne le droit, le titre, sur le monde entier — tout a été acheté. (Ce droit est un droit supplémentaire par rapport au droit qu’Il possède déjà sur le monde en tant que Créateur).
Il ne faut pas confondre le verbe ‘racheter’ qui fait référence à la rédemption, et le verbe ‘acheter’ qui fait référence à l’achat.
Pour être clair : ce n’est pas pendant sa vie, ni dans le tombeau, ni même pendant les trois premières heures sur la croix. Christ a porté nos péchés pendant les trois heures de ténèbres « depuis la sixième heure… jusqu’à la neuvième heure » (Matt. 27:45). Pendant cette période, il y a eu les ténèbres — et le silence. Nous n’entendons aucune parole du Seigneur jusqu’à la neuvième heure. Finalement personne ne peut sonder ce qui s’est passé pendant ces heures, mais le cri du Seigneur à la fin de ces heures soulève le voile dans une certaine mesure : « Mon Dieu, mon Dieu, Pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matt.27:46).
Christ est le seul juste qui ait été abandonné par Dieu, et seulement pendant ces trois heures, durant lesquelles la propitiation a été faite. Avant ces trois heures, Il a toujours joui d’une communion parfaite et ininterrompue avec Dieu, et après aussi : Il s’adresse au Père, et remet Son esprit entre Ses mains (Luc 23:34, 36). 1 Pierre 2:24 montre bien que c’est ‘sur la croix’ que Christ a porté nos péchés.
Cela allait en effet à l’encontre de toute expérience, et de tout ce qu’on pouvait attendre (Ps. 37:25). Le cri du Seigneur « pourquoi m’as-tu abandonné ? » se trouve dans le Psaume 22:1, et ce psaume poursuit en expliquant que, normalement, ceux qui se confient en l’Éternel sont ‘délivrés’ et ne sont ‘pas confus’ (Ps. 22:4-5). Alors, comment est-il possible que le plus fidèle de tous ait été abandonné de Dieu ?
La première réponse est « mais toi, tu es saint » (Ps. 22:3). Quand Christ portait nos péchés, le Dieu saint devait s’éloigner de Lui, devait même Le juger, Le ‘meurtrir’ (És. 53:10).
La deuxième réponse se trouve dans le Nouveau Testament: Christ « a été fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui » (2 Cor.5:21).
Ainsi, c’est à cause de nos péchés que Christ a été abandonné de Dieu (Lui-même était sans péché, voir Q 1.16). N’est-Il pas digne de notre adoration éternelle pour cela ?
L’Écriture ne le dit pas. Quand elle parle de l’abandon du Seigneur, c’est toujours en rapport avec ‘Dieu’ : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (Matt. 27:46 ; Marc 15:34 ; Ps. 22 :1). D’un autre coté, en parlant du Seigneur comme Fils du Père, l’Écriture constate qu’Il était (et est (*)) toujours dans le sein de son Père (Jean 1:18). Sans chercher à comprendre des choses qui nous sont cachées et nous dépassent, il est bon de voir cette distinction faite par la Parole de Dieu.
(*) En fait, dans le texte original le verbe ‘être’ ici est un participe présent (‘étant…’) ce qui indique qu’il n’est pas question de temps, mais qu’il s’agit de quelque chose qui toujours été le cas [« son fils unique qui est dans le sein du Père »]
Une illustration simple peut aider à faire comprendre : s’il y a un juge dont le fils est accusé et coupable, et maintenant le fils doit paraître devant le juge (son père), que se passera-t-il ? Le juge (en tant que juge) devra déclarer son fils coupable — mais (en tant que père) son cœur sera toujours avec son fils.
Non, car Il a dit ‘c’est accompli’ (Jean 19:30), et Il a remis Son esprit entre les mains du Père (Luc 23:46). Voir aussi Q 2.14.
Il y en a une preuve claire et visible pour nous. Dieu a pris Christ — Lui que l’homme avait cloué sur la croix — et L’a ressuscité. Il L’a pris de l’endroit le plus bas, et Lui a donné la position la plus élevée, la place d’honneur à la droite de Dieu (voir Éph. 1:19-23 et Actes 2:24, 32 ; 3:15 etc.). Il n’y a donc aucun doute que Dieu a accepté le prix — Christ a été ressuscité pour notre justification (Rom. 4:25).
Non. La mort de Christ était nécessaire. Sinon, le ‘grain de blé’ serait demeuré seul (Jean 12:24). « Sans effusion de sang il n’y a pas de rémission de péchés » (Héb. 9:22). Si nous avions pu être sauvés par la vie juste de Christ (qui a gardé la loi), alors pourquoi Christ serait-Il mort ? « Car si la justice est par la loi, Christ est donc mort pour rien » (Gal. 2:21).
Dans ce contexte, notons Rom. 5:10 : « Car si, étant ennemis, Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ». Ce verset dit bien que nous serons sauvés par Sa vie, mais
· il s’agit des personnes déjà réconciliées ;
· il s’agit d’un salut qui concerne les difficultés de notre chemin et non pas du salut éternel ;
· il s’agit de la vie du Seigneur après sa mort, dans la résurrection, au ciel, et non pas de Sa vie sur la terre avant Sa mort.
Certains enseignent qu’un croyant est sauvé, mais que, s’il n’est pas fidèle dans sa vie, il peut perdre son salut. Or ceci revient à dire qu’on a besoin de deux choses pour être sauvé : d’abord l’œuvre de Christ (Sa mort), et puis la vie ‘sainte’ ou ‘fidèle’ du croyant. Autrement dit, cela veut dire que l’œuvre de Christ sur la croix, n’est pas suffisante à elle seule. C’est une insulte contre la valeur de l’œuvre de Christ à la croix !
En outre, si notre salut dépendait de notre propre fidélité, nous n’aurions jamais la ‘paix’ avec Dieu, et nous ne serions jamais sûrs de ne plus avoir de condamnation contre nous — alors que la Parole de Dieu nous donne la certitude sur ces deux points (Rom. 5:1 et 8:1).
Réconcilier, c’est « mettre d’accord avec », ou « amener en harmonie avec ». Des ennemis ont besoin de réconciliation. Dieu n’avait pas besoin d’être réconcilié avec l’homme, mais l’homme doit être réconcilié avec Dieu (2 Cor. 5:20). La réconciliation n’est pas la même chose que la propitiation (voir Q 2.7), mais elle ne peut pas avoir lieu avant que la propitiation ait été faite.
Toutes choses seront réconciliées avec Dieu, mais non pas tous les hommes. Le verset auquel cette question fait allusion dit: « Car, en lui, toute la plénitude [de Dieu] s’est plu à habiter, et, par lui à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux » (Col. 1:19.20). Ce verset parle des « choses » et non pas de personnes. L’univers entier a été souillé par le péché de l’homme (Rom. 8:20). C’est pourquoi toutes choses ont besoin d’être ramenées à l’harmonie avec Dieu, sur la seule base de l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix : « ayant fait la paix par le sang de sa croix », est-il dit.
C’est une fausse doctrine qui déclare que tous les hommes (et les femmes) seront sauvés à la fin. La Bible ne dit jamais cela, bien que certains versets bibliques aient été interprétés à tort dans ce sens (voir aussi Q 2.22). En plus, l’idée de l’universalisme contredit directement des passages de l’Écriture comme par exemple Jean 3:36: « Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ». Si la colère de Dieu ‘demeure’ sur de telles personnes, comment peuvent-ils être sauvés ‘à la fin’ ? Il dit ‘quiconque croit’ a la vie éternelle, et non pas simplement ‘tous’ ou ‘quiconque’ (Jean 3:16).
Nous avons vu quelques aspects de la gloire de la Personne de Christ (chapitre 1) et quelques aspects de la gloire de Son œuvre à la croix (chapitre 2). À toutes ces gloires s’ajoutent les gloires officielles de Christ en rapport avec Ses fonctions et Ses activités aujourd’hui et dans l’avenir.
Le Seigneur Jésus est le souverain sacrificateur et, comme tel, intercède pour nous (Rom. 8:34 et Héb. 7:25, 26). Notre souverain sacrificateur est parfaitement capable d’aider ceux qui sont tentés (Héb. 2:18) parce qu’Il est devenu Homme et Il est ainsi devenu « semblable à ses frères ». Il est parfaitement capable de sympathiser avec nous dans nos difficultés et nos problèmes parce que « Il a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché » (Héb. 4:15). Il connaît parfaitement nos infirmités (la faim, la soif, la fatigue).
Dans l’Ancien Testament, il y a deux figures importantes du souverain sacrificateur : Aaron et Melchisédec. La tâche d’Aaron était d’entrer dans le lieu saint (« intercéder ») en faveur du peuple, pour faire propitiation pour eux dans le lieu très saint, une fois par an (Lév.16). Quant à Melchisédec, il fortifia Abraham avec du pain et du vin après la bataille (Gen. 14:18). Il bénissait Abraham et il bénissait le ‘Dieu Très-haut’ (Gen. 14: 19, 20).
Aujourd’hui, le Seigneur Jésus est le souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec (Heb. 5:10), mais les tâches qu’Il accomplit correspondent à la sacrificature d’Aaron : Il a fait propitiation pour nous à la croix, et Il intercède pour nous. Dans l’avenir, après la grande tribulation, Il fortifiera le résidu juif après leurs batailles, comme le fit Melchisédec en son temps), et il introduira Son règne millénaire de bénédiction pour Son peuple Israël. Dans ce temps-là, Dieu sera béni comme le ‘Dieu Très-haut’.
Comme avocat, le Seigneur Jésus est disponible pour nous quand nous avons péché. Un croyant n’est pas dans la nécessité de pécher, et ne devrait pas pécher, mais il est possible qu’il le fasse : « Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas ; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du père, Jésus Christ le juste » (1 Jean 2:1).
Il est qualifié d’une manière parfaite et unique pour prendre en main notre cause, car Il est ‘le juste’. Dieu soit béni, Il ne s’active pas pour nous seulement quand nous avons confessé notre péché, mais dès l’instant où nous avons péché. C’est Lui qui prend l’initiative.
Oui. L’Ancien Testament est plein de prophéties qui le confirment. Pour n’en citer que quelques-unes :
· « Et moi, j’ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté » (Ps. 2:6).
· « Et l’Éternel sera roi sur toute la terre : en ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un » (Zach. 14:9).
Ces passages de l’Écriture ne laissent aucun doute sur le fait que cela aura lieu littéralement sur la terre.
Outre le fait que c’est Dieu qui l’a dit, cela est important parce que Christ a été rejeté quand Il est venu sur la terre en grâce. C’est justement dans le lieu où il fut rejeté qu’Il règnera et sera reconnu universellement.
Christ s’est abaissé Lui-même, et Dieu veut assurer Son exaltation (Phil. 2:5-11 ; És. 52:13-15).
Le temps de l’Église prendra fin au moment de l’enlèvement des croyants. Puis une période de sept ans de tribulations suivra. À la fin de cette période, Christ apparaîtra en puissance, et établira Son royaume, lequel durera 1000 ans : « Et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans » (Apoc. 20:4). C’est pourquoi ce royaume futur est souvent appelé le ‘millénium’ (mille ans).
Christ règnera en paix, en justice (És. 11:3, 5) et en sainteté (Zach. 14:20, 21). La terre sera purifiée au point qu’Ésaïe en parle comme étant une ‘nouvelle terre’ (És. 65:17 ; 66:22). L’harmonie sera rétablie dans la création : « Et le loup habitera avec l’agneau… » (És.11:6-8 ; Rom.8:19-22). Et « la terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer » (És. 11:9). Voir aussi És. 35.
Ce sera un temps de joie (És. 65:18, 19). Satan sera lié et enfermé dans l’abîme (Apoc. 20:1, 2). Si quelqu’un pèche (cela sera encore possible, car s’il est vrai que Satan sera lié, cependant les gens auront encore la chair ou nature pécheresse, et ils pourront pécher volontairement), il sera jugé immédiatement (Ps. 101:8 ; És. 65:20).
Israël sera le centre du royaume de Christ, et le canal de bénédiction pour les nations (És. 65:18-20 ; Zach 14:16, 17).
L’église, pendant cette période, sera la cité céleste, la ‘Sainte Jérusalem’ (Apoc. 21:9 à 22:5).
Non, ni maintenant ni dans l’avenir. Il est leur Seigneur, et Il sera Roi, mais non pas leur Roi.
Les membres d’une famille royale ne s’adressent pas au roi en disant ‘Majesté’. Ils sont beaucoup plus proches du roi que tout autre individu (sujet) dans le royaume.
Pareillement, les chrétiens font partie de l’épouse, l’Église, et par conséquent ils connaissent Christ comme l’Époux (et comme la Tête de l’Église - Q 3.10 - , et comme leur Seigneur Q 3.8).
Les croyants reconnaissent avec joie que Christ est Seigneur. Les récits des évangiles montrent que les disciples, s’adressant à Christ, l’appelaient ‘Seigneur’. Après la mort et la résurrection de Christ, la déclaration a été faite que Dieu l’avait fait ‘Seigneur et Christ’ (Actes 2:36). Les chrétiens habituellement ‘invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ’ (1 Cor. 1:2 et 2 Tim. 2:22). Le croyant est conscient d’avoir été « acheté à prix » (1 Cor. 6:19) et il reconnaît donc la Seigneurie de Christ. Il se voit comme « esclave de Christ » (Phil. 1:1).
Les droits de la Seigneurie de Christ s’étendent aussi sur les incrédules qui, cependant, essaient de les ignorer. Dans ce contexte un autre mot est utilisé dans le Nouveau Testament (‘despote’, voir 2 Pierre 2:1). Mais le jour viendra où ‘toute langue’ confessera que Jésus Christ est ‘Seigneur’ (Phil. 2:11). Cela aura lieu lors de son apparition en gloire (voir Q 11 à Q 14).
Dans le français biblique, on utilise certaines fois le mot ‘chef’ et certaines fois le mot ‘tête’, mais dans l’original il n’y a qu’un mot pour les deux. Christ est le chef (ou tête) sous plusieurs aspects : Il est le chef…
· Personnellement : de chaque homme (1 Cor. 11)
· Universellement : sur toutes choses (Éph. 1:23)
· Corporellement : de l’église (Éph. 1:23, 5:23, Col 1:18)
La seigneurie de Christ est liée à son autorité sur le serviteur ou croyant individuellement. Le fait que Christ soit le Chef (Tête) est lié à notre responsabilité commune comme membres de Son corps (voir Q 7.8) de Lui obéir dans notre marche commune. La tête donne la direction et prend soin du corps.
Christ est le Chef (Tête) comme homme, comme Celui qui est mort, et est ressuscité et qui est maintenant glorifié, comme homme dans le ciel (Il ne pouvait pas devenir le Chef (la Tête) du corps avant que le corps soit formé). Sur le plan pratique les croyants doivent chercher à mettre leur marche (*) en accord avec le fait que Christ est le Chef (la Tête) (Col. 2:19 et Éph. 1:15).
(*) Les ‘églises’ et dénominations créées par l’homme sont en pleine contradiction avec la vérité qu’il n’y a qu’une Église et que cette Église est gouvernée par un seul chef — Christ Lui-même. Voir sommaire sur l’église.