Aide à l’étude de la seconde épître aux Corinthiens

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Table des matières :

1        Introduction

2        Plan de l’épître

2.1        Chapitre 1 à 7 : L’action de Paul jusqu’à ce que les Corinthiens redresse leur attitude à la suite de la première épître

2.2        Chapitre 8 et 9 : La collecte pour les croyants en Judée

2.3        Chapitres 10 à 13 : Paul combat contre ceux qui contestaient son apostolat

3        Quelques versets-clés

 

 

1           Introduction

La première épître que Paul avait écrite à l’assemblée à Corinthe avait porté ses fruits. Il leur écrit cette seconde lettre pour leur témoigner sa consolation. Cependant, il y avait encore à Corinthe des personnes qui résistaient à l’apôtre et remettaient en question son autorité et son ministère d’apôtre, l’accusant de toutes sortes de choses. Il est amené par-là à justifier son apostolat en exposant ce qu’est et ce que doit être le comportement d’un serviteur fidèle ; ceci est l’objet d’une grande partie de cette lettre ; la position de ses opposants transparait seulement au travers d’allusions discrètes.

 

2           Plan de l’épître

2.1        Chapitre 1 à 7 : L’action de Paul jusqu’à ce que les Corinthiens redresse leur attitude à la suite de la première épître

Chapitre 1- Après les salutations (v.1-2), Paul rend grâce à Dieu de ce que les consolations qu’il avait goûtées à travers les épreuves qu’il avait traversées, lui avaient appris à être un vrai consolateur (v.3-7). Or ces épreuves étaient extrêmes au point qu’il avait estimé être au bord de la mort. Il était heureux que cela ait suscité prières et actions de grâces (v.8-11). On voyait donc bien qu’il avait été conduit fidèlement en tout, et que ce n’était pas à la légère (comme on l’en accusait, v.17-20) qu’il avait changé d’avis et avait décidé de ne pas les visiter (v.12-16). Il y avait renoncé momentanément pour les épargner (v.23-24).

Chapitre 2- En effet il craignait, s’il y était allé trop tôt, qu’il soit attristé en ne les voyant pas en bon état (v.1-4). Il les exhorte à montrer de l’amour envers celui qui avait dû être retranché (cf. 1 Cor. 5) afin que son début de repentance s’achève en une pleine restauration (v.5-11). Paul avait pensé servir en Troade, mais son inquiétude à leur égard l’avait amené à préférer commencer à se rapprocher d’eux (v.12-13), tout en continuant à servir en chemin (v.14-17).

Chapitre 3- Il semble que certains contestaient le ministère (service) de l’apôtre en l’accusant de se recommander lui-même et de ne pas avoir de recommandation d’autrui. Or l’assemblée à Corinthe était justement le fruit de son travail, et sa compétence venait de Dieu dont il était serviteur, ou ministre (v.1-6) ! Paul ouvre une parenthèse pour comparer le ministère de la loi qui condamne et empêche de voir Christ et place les âmes dans la crainte — et son ministère (celui de l’Esprit) qui place les âmes dans la liberté (v.7-16). Cette liberté est telle que nous pouvons contempler l’objet de notre foi, le Seigneur dans la gloire, pour être transformés petit à petit en la même image (v.17-18).

Chapitre 4- Dans son ministère reçu par grâce, Paul avait toujours marché avec droiture et parlé la vérité : il peut prendre à témoin la conscience de tous ceux qui l’avaient entendu. Quant à ceux qui ne recevaient pas son évangile, c’était des incrédules aveuglés par Satan (v.1-6). Ce trésor que Paul détenait – l’évangile de la gloire de Christ – était si précieux qu’il ne devait pas être obscurci par le vase qui le contenait. C’est pourquoi il se compare à un vase de terre qui n’a ni force ni gloire personnelle, pour que la vie de Jésus, en lui, soit bien visible (v.7-12). S’en remettant entièrement à Dieu, il persévérait malgré les tribulations qu’il rencontrait, car il regardait à l’éternité de gloire (v.13-18).

Chapitre 5- L’apôtre compare maintenant son corps terrestre à une tente fragile et éphémère exposée aux épreuves de la vie, mais son espérance est d’être présent avec le Seigneur, revêtu d’un corps céleste pour l’éternité (v.1-8). Dans la présence du Seigneur, tout sera manifesté, c’est pourquoi il marchait dans la crainte du Seigneur et avec beaucoup de sérieux devant eux (v.9-13). Il marchait ainsi par amour, pour Christ, les considérant non pas selon la chair, mais « en Christ » dont l’œuvre les avait réconciliés avec Dieu (v.14-19). Le service de Paul ne se limitait pas aux croyants de Corinthe ; il suppliait tout homme d’être réconcilié avec Dieu (v.20-21).

Chapitre 6- L’apôtre accomplissait son service avec un grand sérieux pour qu’il ne soit pas discrédité (v.1-3) ; cela, aux travers de grandes épreuves (v.4-5), en s’appuyant sur les ressources divines (v.6-7). La contradiction des hommes à son égard, contrastait avec l’approbation de Christ (v.8-10). Avec une grande tendresse, il exhorte les Corinthiens à élargir leurs cœurs tout en marchant dans le chemin étroit de la séparation du mal (v.11-18 à ch. 7v.1).

Chapitre 7- L’apôtre supplie les Corinthiens de le recevoir (ce qui est un nouvel indice de la contestation levée contre lui), insistant sur la droiture avec laquelle il avait marché quand il était au milieu d’eux et sur sa grande affection à leur égard (v.2-4). Il leur dit combien il a été consolé d’apprendre par Tite, quand il l’a enfin rencontré, que sa première lettre, malgré sa sévérité, avait produit l’effet escompté (v.5-7). Ayant été attristé selon Dieu, ils avaient fait face à leur responsabilité quant au mal qu’il y avait au milieu d’eux (v.8-11). La joie de Paul était d’autant plus grande que Tite lui-même avait été réjoui par les Corinthiens et leur accueil, et que la confiance à leur égard qu’il avait exprimée à Tite, était bien justifiée (v.12-16).

 

2.2        Chapitre 8 et 9 : La collecte pour les croyants en Judée

Chapitre 8- L’apôtre aborde le sujet de la collecte effectuée dans les assemblées en faveur des croyants pauvres de Judée. Il relève la grande libéralité des croyants de Macédoine, eux-mêmes pauvres (v.1-5), et, connaissant l’amour des Corinthiens, les exhorte à faire de même (v.6-8), en imitant ainsi le Seigneur (v.9). Pour autant, Paul ne les incite pas à donner outre mesure, mais selon les possibilités de chacun (v.10-15). Les questions d’argent étant délicates, l’apôtre prend soin de leur dire comment seront convoyés ces fonds : Dieu l’a mis à cœur à Tite, qui sera accompagné par deux frères « sérieux » désignés par l’apôtre et les assemblées (v.16-24).

Chapitre 9- Les Corinthiens avaient commencé cette collecte depuis longtemps, ce qui avait stimulé d’autres assemblées, et il fallait la terminer. Paul le fait faire avant sa venue pour ne pas donner l’impression de leur extorquer de l’argent, et il leur précise l’état de cœur avec lequel il faut donner (v.1-7). Dieu ne sera pas injuste pour oublier leur œuvre (Hébreux 6 :10), il enrichit ceux qui donnent. Non seulement ce don répondra aux besoins des saints, mais il produira dans leurs cœurs des actions de grâce à la gloire de Dieu (v.8-14). La pensée de l’apôtre s’élève au Don suprême que Dieu nous a fait en Christ (v.15).

 

2.3        Chapitres 10 à 13 : Paul combat contre ceux qui contestaient son apostolat

Chapitre 10- Paul prévient avec douceur les Corinthiens qu’il risquait d’user de sévérité envers ceux qui le calomniaient (v.1-2). En effet, il semble que Paul avait une piètre allure et une diction pénible, en sorte que ceux qui jugeaient selon les apparences ne discernaient pas sa spiritualité ; ils le méprisaient et le rejetaient (v.3-11). Or l’objectif de Paul était d’amener toutes les pensées occupées de l’obéissance à Christ, sans avoir peur d’aucun opposant. Il avait une autorité donnée par le Seigneur, et sa ligne de conduite était l’humilité ; il ne se recommandait pas lui-même, mais se glorifiait seulement dans le Seigneur (v.12-18).

Chapitre 11- L’apôtre veillait jalousement aux affections des Corinthiens pour Christ (v.1-2). Or de faux apôtres, parmi eux, cherchaient à les détourner de Christ (v.3-4) en dénigrant l’enseignement de l’apôtre (v.5-6). Paul justifie sa conduite selon laquelle il n’avait pas voulu leur être à charge pour ne pas être accusé par ses détracteurs de percevoir un salaire, alors qu’eux-mêmes œuvraient gratuitement (v.7-12). Il qualifie ceux-ci d’ouvriers trompeurs faisant l’œuvre de Satan (v.13-15). Paul est amené à parler de lui pour expliquer sa conduite, ce qu’il considère comme un comportement d’insensé, (v.16-23) : les innombrables et extraordinaires épreuves qu’il avait traversées ne l’avaient pas arrêté dans son apostolat, ce dont aucun de ses détracteurs ne pouvait se prévaloir (v.23-33).

Chapitre 12- L’apôtre continue à parler de lui en évoquant une expérience qu’aucun autre n’a jamais connue : il a été transporté dans le ciel même, où il a eu des révélations (v.1-4). Pour qu’il ne s’en enorgueillisse pas, il avait reçu une « écharde » dans la chair, qui lui donnait une apparence méprisable (v.5-7). Il avait fini par l’accepter, en se reposant entièrement sur la grâce du Seigneur (v.8-10). Paul est confus maintenant de justifier son apostolat en parlant de lui, alors que les Corinthiens en avaient déjà vu toutes les preuves (v.11-15). Il maintiendrait sa ligne de conduite à leur égard ; elle était aussi celle de ses envoyés (v.16-18). S’il leur écrivait ces choses, c’est parce qu’il craignaient de les trouver en mauvais état, à cause des faux apôtres (v.19-21).

Chapitre 13- Paul redit aux Corinthiens que s’il vient, il n’épargnera pas ces mauvais ouvriers ; il montrera son autorité d’apôtre qu’ils devraient reconnaître, puisqu’ils étaient le fruit de son travail (v.1-6). Cependant, il ne veut pas abaisser les Corinthiens ; il désire plutôt que lui-même soit abaissé et qu’eux soient forts (v.7-10). La lettre se termine par une affectueuse salutation (v.11-13).

 

 

3         Quelques versets-clés

« Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire de Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par le Seigneur en Esprit » (3v18)

« Car c'est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ » (4v6)

« Nous ne nous lassons pas… si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour » (4v16)

« Notre légère tribulation d’un moment opère, pour nous, en mesure surabondante de gloire » (4v17)

« Nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur » (5v8)

« Dieu... nous a réconciliés avec lui-même par Christ » (5v18)

« Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules » (6v14)

« Vous êtes le temple du Dieu vivant… c'est pourquoi … soyez séparés, … ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous serai pour père, … dit le Seigneur, le Tout-puissant. Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d'esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » (6v16 à 7v1)

«Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (8v9)

« Grâces à Dieu pour son don inexprimable ! » (9v15)

« Les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu… amenant toute pensée captive à l'obéissance du Christ » (10v4, 5)

« Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité » (12v9)